L’Afrique tempère son enthousiasme face à la mondialisation et sonde les nouvelles voies

5437685854_d630fceaff_b-

Au cours des 30 dernières années et malgré des conflits de basse intensité, le monde a été un endroit relativement stable et prévisible, mais cela est en train de changer

1
Partager :

Johannesburg - Les pays africains doivent exploiter les possibilités offertes par une nouvelle ère de développement mondial, marquée par des changements géopolitiques et structurels multilatéraux, ont indiqué des participants à une conférence organisée le week-end au Cap (1470 km de Pretoria).

«Après la pandémie de Covid-19, les stratégies de la chaîne d’approvisionnement mondiale sont passées d’une interconnexion pour une efficacité maximale à une stratégie favorisant plutôt la résilience de la chaîne d’approvisionnement, entraînant une augmentation des coûts du commerce», ont souligné des intervenants à cette rencontre tenue sous le thème «Africa Unlocked».

L’économiste Goolam Ballim a constaté, à cet égard, que le monde est à l’aube d’une nouvelle époque où les avantages d’Internet et des systèmes en ligne avaient pratiquement atteint leur apogée et étaient remplacés par l’intelligence artificielle et d’autres technologies en développement rapide.

Il a aussi fait constater que le monde était en plein milieu de l’une des plus grandes restructurations du secteur de l’énergie. «Les bénéfices de la mondialisation n’étaient plus perçus avec autant d’enthousiasme qu’auparavant par les entreprises», note M. Ballim.

Pour. Lungisa Fuzile, économiste en chef et PDG d’une grande banque sud-africaine, le développement des systèmes d’énergie renouvelable constituait une opportunité pour le continent.

Citant la Banque mondiale, il estime que 76 % des besoins énergétiques de l’Afrique seront couverts par des énergies renouvelables d’ici 2040, à savoir des systèmes hydroélectriques, solaires et éoliens.

D’autres conférenciers relèvent que le continent possède également d’importantes quantités de ressources minérales telles que le cobalt, le manganèse et le lithium qui seront nécessaires à la réinitialisation énergétique mondiale. Des partenariats sont nécessaires pour aider les pays africains à tirer profit des avantages de l’exploitation de ces minéraux, estiment-ils.

Les pays africains bénéficieraient de l’augmentation prévue de la taille de leur main-d’œuvre dans les années à venir, étant donné qu’ils ont la proportion de jeunes qui connaît la croissance la plus rapide et la plus élevée au monde, relèvent-ils.

Ils ont cité comme exemple la forte augmentation de la main-d’œuvre mondiale avec l’ouverture des marchés mondiaux au cours des 30 dernières années, avec l’arrivée de la main-d’œuvre chinoise, indienne et brésilienne sur les marchés mondiaux.

Au cours des 30 dernières années et malgré des conflits de moindre ampleur, le monde a été un endroit relativement stable et prévisible, mais cela était en train de changer en raison d’un certain nombre de changements structurels socio-économiques, politiques et autres qui se produisaient simultanément, relèvent des intervenants.

lire aussi