International
Syrie: 15 à 22 civils tués dans un attentat à la voiture piégée
Des combats opposent depuis fin novembre les Forces démocratiques syriennes (FDS, dominées par les Kurdes), soutenues par les Etats-Unis, aux groupes syriens proturcs dans des régions du nord de la Syrie
Au moins 15 civils, dont 14 femmes, tandis que des sources parlent de 22, ont été tués lundi dans un attentat à la voiture piégée près de Manbij, dans le nord de la Syrie où des factions proturques affrontent des forces kurdes, a annoncé l'agence officielle Sana.
Citant les secouristes des Casques blancs, Sana évoque "un massacre" sur une route à l'entrée de la ville de Manbij avec "l'explosion d'une voiture piégée près d'un véhicule transportant des employés agricoles", une attaque qui a coûté la vie à 15 d'entre eux.
"Quinze femmes ont été blessées, certaines dans un état critique", a-t-elle ajouté en soulignant que le bilan risquait de s'alourdir.
L'attentat n'a pas été revendiqué dans l'immédiat.
Des combats opposent depuis fin novembre les Forces démocratiques syriennes (FDS, dominées par les Kurdes), soutenues par les Etats-Unis, aux groupes syriens proturcs dans des régions du nord de la Syrie, malgré des tentatives américaines d'imposer une trêve.
Il s'agit du deuxième attentat du genre depuis samedi. Ce jour-là, neuf personnes, dont un nombre indéterminé de combattants proturcs, ont été tuées dans l'explosion d'une voiture piégée près d'une position de combattants proturcs à Manbij, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).
Les factions proturques avaient lancé une offensive contre les FDS au moment où des groupes rebelles islamistes avaient déclenché le 27 novembre une offensive contre les forces du président Bachar al-Assad, chassé du pouvoir le 8 décembre.
Les groupes proturcs ont pris le contrôle de la ville même de Manbij aux FDS, qui la tenaient depuis de longues années.
Alliés des Occidentaux réunis au sein d'une coalition internationale antijihadistes, les FDS se sont illustrés dans la lutte contre le groupe Etat islamique (EI) en Syrie, même aussi menacent l’unir-té territoriel de plusieurs pays dans la région dont la Turquie.
A la faveur du conflit en Syrie et les avancées islamistes soutenus par Israël, les occidentaux et la Turquie, elles ont profité d'un retrait des forces de Bachar al-Assad pour prendre le contrôle de vastes pans du territoire dans le nord-est de la Syrie et y installer une administration autonome.