Volteface de Meta qui fait allégeance à Trump et  élimine son fact-checking… aux Etats Unis – Par Hassan Zakariaa

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“Nous allons revenir à nos racines et nous concentrer sur la réduction des erreurs, la simplification de nos politiques et la restauration de la liberté d’expression sur nos plateformes’’ (Mark Zuckerberg)

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Par Hassan Zakariaa ( avec MAP)

Washington - La plateforme Meta, propriétaire de Facebook, Instagram et WhatsApp a annoncé mardi son intention de mettre fin à son programme de fact-checking afin de privilégier davantage la liberté d’expression en se basant sur les “notes de la communauté”. Sans faire mystère de son alignement sur Donald Trump qui fait mieux que survivre à sa diabolisation, mettant tout le monde au pas, Facebook renie tous ses engagements précédents.

Après sa suspension des plateformes suite aux événements du Capitole le 6 janvier 2021, Meta a commencé par rétablir les comptes de Trump en 2023, alors que se dessinait à l’horizon sa victoire que beaucoup prenait pour improbable. Cela a suscité des interrogations sur la manière dont les contenus liés à l'ancien président seraient modérés, étant donné les controverses fréquentes sur ses déclarations.

 Trump et ses partisans aynt souvent accusé Facebook et d'autres plateformes d'avoir un biais contre les conservateurs, la suppression du programme de fact-checking pourrait être interprétée comme une tentative de Meta de faire amende honorable auprès de la nouvelle administration américaine.

  1. **Vision de la liberté d'expression :** La décision de Meta s'inscrit dans une vision plus large défendue par Mark Zuckerberg, qui considère que les plateformes ne devraient pas limiter les discours politiques, même controversés. Cette approche pourrait inclure des contenus associés à Trump, en privilégiant l'autorégulation par les utilisateurs plutôt que des vérifications officielles.

Bien que Meta n'ait pas explicitement relié cette décision à Trump, le contexte politique et les débats sur la modération des contenus liés à sa figure ont sans doute joué un rôle dans l'évolution de la stratégie de l'entreprise.

Pour faire passer sa volteface, Mark Zuckerberg, dans une vidéo postée sur son compte Facebook a déclaré que le programme sera abrogé aux Etats-Unis et remplacé par un système communautaire similaire aux “notes communautaires” utilisées sur le réseau X.

“Nous allons revenir à nos racines et nous concentrer sur la réduction des erreurs, la simplification de nos politiques et la restauration de la liberté d’expression sur nos plateformes”, a souligné le milliardaire.

Les règles de vérification des faits, instaurées il y a quelques années, “ont été trop politisées et ont plus participé à réduire la confiance qu’ils ne l’ont améliorée, en particulier aux Etats-Unis”, a-t-il admis.

Zuckerberg a aussi subitement découvert que les systèmes créés par Meta pour modérer ses plateformes commettaient “trop d’erreurs", ajoutant que l’entreprise continuera à modérer “de manière agressive” le contenu lié à la drogue, au terrorisme et à l’exploitation des enfants.

Réagissant à cette annonce lors d’un point de presse depuis sa résidence Mar-a-Lago en Floride, le président-élu américain Donald Trump a dit qu’il aurait “probablement” influencé cette décision.

Trump avait, à plusieurs reprises, critiqué la “censure” exercée par la plateforme sociale, notamment durant les dernières élections aux Etats-Unis.

"Les récentes élections semblent avoir été un point tournant culturel donnant, de nouveau, la priorité à la liberté d’expression", a remarqué Zuckerberg.

Outre le programme de fact-checking, Meta compte également alléger ses politiques autour de questions brûlantes, comme l’immigration et le genre, et recentrer ses systèmes de modération automatisés sur les violations de "haute gravité”, a-t-il dit.

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