La commune d’Agadir commémore, du 27 février au 5 mars prochain, le 65ème anniversaire de la reconstruction de la ville, ravagée en 1960 par un tremblement de terre dévastateur, à travers un programme riche et varié

^{Le séisme d’Agadir a marqué un tournant dans l’urbanisme marocain. La ville a été entièrement reconstruite sous la supervision du roi Hassan II, avec de nouvelles normes antisismiques. Aujourd’hui, Agadir est une ville moderne, mais ce drame reste gravé gravé dans la mémoire collective marocaine, rappelant la vulnérabilité du pays face aux catastrophes naturelles.}

Ce programme, qui revient sur les transformations urbaines et le patrimoine architectural de la ville, a été lancé, ce jeudi à la salle du Cinéma Sahara, par un colloque scientifique placé sous le thème "Reconstruction et planification urbaine: entre réalité et ambition".

Une exposition des œuvres artistiques des étudiants de l’École nationale d’architecture d’Agadir est prévue vendredi au Centre d’information touristique.

Le séisme d’Agadir du 29 février 1960 est l’une des plus grandes catastrophes naturelles de l’histoire du Maroc. Survenu à 23h40, il a frappé la ville côtière avec une magnitude estimée entre 5,7 et 6,0 sur l’échelle de Richter, causant des destructions massives et un bilan humain tragique.

Un séisme dévastateur

En moins de 15 secondes, le tremblement de terre a réduit en ruines plusieurs quartiers d’Agadir, notamment Talborjt, Founti et Ihchach, où près de 90 % des habitations ont été détruites. La proximité de l’épicentre avec la ville et la mauvaise qualité des constructions ont aggravé les effets du séisme. Le port et les infrastructures essentielles ont également subi d’importants dégâts.

Un bilan humain et matériel tragique

Le séisme a fait entre 12 000 et 15 000 morts, soit environ un tiers de la population d’Agadirà l’époque. On compte également des milliers de blessés et 35 000 sans-abris. Le drame a laissé la ville complètement dévastée, nécessitant une intervention massive pour les secours et la reconstruction.

Une réponse rapide du Maroc

Face à l’ampleur de la catastrophe, le roi Mohammed V et le prince héritier Moulay El Hassan (futur roi Hassan II) se sont rendus sur place dès les premières heures pour superviser les opérations de secours. Une mobilisation nationale et internationale a permis d’apporter une aide d’urgence aux survivants. 

Le séisme d’Agadir a marqué un tournant dans l’urbanisme marocain. La ville a été entièrement reconstruite sous la supervision du roi Hassan II, avec de nouvelles normes antisismiques. Aujourd’hui, Agadir est une ville moderne, mais ce drame reste gravé dans la mémoire collective marocaine, rappelant la vulnérabilité du pays face aux catastrophes naturelles.

Le Musée de la reconstruction d’Agadir

Le programme de la commémoration comprend également plusieurs autres activités, notamment l’inauguration du Musée de la reconstruction d’Agadir, installé dans l’ancienne bâtisse de Bank Al-Maghrib, ainsi qu’une exposition photographique sur la Place du départ de la Marche verte, devant le Palais de la municipalité d’Agadir, retraçant le passé et le présent de la ville.

Un hommage sera également rendu aux pays et aux ingénieurs ayant contribué à la reconstruction de la ville.

un atelier artistique sera organisé pour la création de fresques urbaines reflétant l’identité contemporaine d’Agadir, outre le lancement des travaux d’aménagement de la Place Prince Héritier et de la Place du départ de la Marche Verte.

Les festivités se poursuivront avec des expositions photographiques et des spectacles de lumières artistiques qui embelliront les espaces urbains jusqu’au 5 mars prochain.