National
Benkirane supervise les prochaines élections mais dénonce le ministère de l’intérieur
Les partis de la majorit? sont d?j? en d?sordre de bataille? ?lectorale. Les ?ch?ances communales et r?gionales de 2015 s?invitent d?sormais ? toutes les r?unions des formations composant la coalition gouvernementale. Les lois ?lectorales ainsi qu?une nouvelle charte communale sont en pr?paration et ont fait l?objet d?un premier ?change entre le minist?re de l?int?rieur et les politiques. Un avant-projet de loi leur a ?t? remis et il est au c?ur de la rentr?e politique.
??Une rentr?e politique qui se fait sous le signe de la schizophr?nie de la majorit??! En mati?re de d?bat ?lectoral,? le PJD, le parti majoritaire qui conduit? la coalition au pouvoir, se comporte comme s?il ?tait encore ? l?opposition??, s?exclame ce d?put? de l?Union socialiste des forces populaires.
Un communiqu? du secr?tariat g?n?ral du parti de la Lampe donne en effet toute la mesure de l?ambig?it? des islamistes au pouvoir. C?est au terme d?une r?union de l?instance ex?cutive tenue? le jeudi 4 septembre que le PJD a rendu public un communiqu? pour d?noncer des agents d?autorit? faisant preuve de ??domination?? et de ??corruption?? et agissant contre la formation politique pr?sid?e par le chef de gouvernement. Pour le bureau politique islamiste, il n?y a pas de doute,? ces ??parties?? agissent bien entendu dans la perspective du prochain rendez-vous ?lectoral. ??Le PJD d?nonce ce genre de comportement malsain qui porte gravement pr?judice au rayonnement du mod?le du Maroc" en mati?re de stabilit? et de progr?s ?conomique?? indique le communiqu? en question. ??On croit r?ver. Le PJD d?nonce des pratiques dont se seraient rendus coupables des agents d?autorit?. Ces derniers sont plac?s sous la tutelle du ministre de l?int?rieur. M. Benkirane, le leader des islamistes, est le chef de gouvernement. Il est aussi le patron du ministre de l?int?rieur. Il aurait pu le saisir directement, lui demander officiellement des explications sur ces comportements que sa famille politico-religieuse d?nonce et faire l??conomie d?un communiqu?? aussi d?magogique que populiste. La d?marche du communiqu? indign? est d?autant plus pernicieuse que le PJD se f?licite dans le m?me temps que ces ?lections, qui constituent une priorit? pour le PJD, se d?roulent sous la supervision de la pr?sidence du gouvernement. Quel message les islamistes aux commandes du pouvoir veulent-ils transmettre?? Et pour quelle raison adoptent-ils encore une fois la posture du martyr???? s?interroge ce t?nor du Parti Authenticit? et Modernit?.
Les faucons du PJD montent au filet
Le parti d?Abdalilah Benkirane a fait du scrutin communal sa priorit? pour 2015. Les ouailles du chef de gouvernement le r?p?tent ? l?envi et sur tous les tons. Y compris celui mena?ant. Des faucons du PJD, en mission command?e, montent au filet pour dire haut et fort leur crainte d?une " manipulation du processus ?lectoral ? travers le trio PAM, notables et agents d?autorit頻. La menace d?un retrait du gouvernement en cas de non cr?dibilit? de l?organisation du prochain rendez-vous ?lectoral est agit?e en chiffon rouge. Certains sont all?s jusqu?? r?clamer la pr?sence d?observateurs internationaux pour des ?lections supervis?s par leur propre leader?! Indignation tactique?? Strat?gie d?un parti qui a go?t? aux dorures du pouvoir mais qui entend caresser dans le sens du poil l?opinion publique ?lectorale?? ??En fait le PJD veut des textes ?lectoraux sur mesure leur assurant une victoire confortable. Et pour cela ils sont pr?ts ? tout y compris ? crier au loup, ? tenir un double langage et ? se comporter comme un parti de l?opposition, histoire de ne pas mettre tous ses ?ufs dans le m?me panier gouvernemental et ?lectoral.
Les divergences ?lectorales de la majorit?
Les partis de la majorit? pr?senteront-ils une version commune des textes r?gissant les ?lections communales de 2015?? Parleront-ils le m?me langage pour aller ? la victoire?? Seront-ils dans le m?me ordre de bataille?? Pas s?r. Pour l?heure, chacun des quatre partis formant la majorit? fait cavalier seul. Devant la jeunesse de son parti r?unie en universit? d??t?, le leader du PPS et ministre de l?habitat et de la politique de la ville a sonn? le tocsin de la mobilisation.? Nabil Benabdallah a livr? la position de ce parti de gauche ayant fait alliance avec les islamistes. Les anciens communistes sont en effet en faveur du mode de scrutin de liste v?ritable.? Le PPS en appelle m?me ? un mode de scrutin de ?liste proportionnelle, ? altern?e entre femmes et hommes et int?grant les jeunes pour favoriser le renouvellement de l??lite et lutter contre la corruption ?lectorale. Un nouveau d?coupage ?lectoral avec un nombre suffisamment important de circonscriptions pour permettre une bataille ?lectorale fait partie des dol?ances de la formation politique aux destin?es de laquelle pr?side Benabdallah.
Quant au Rassemblement national des Ind?pendants, il r?unit son bureau politique mercredi 10 septembre. Un seul point ? l?ordre du jour, l?avant-projet de loi ?lectoral. ??Il y a des dilemmes entre attributions des ?lus et autorit? de l?Etat. Au RNI, nous sommes en faveur du respect du citoyen. Pas question de laisser les communes paralys?es pour des raisons politiciennes. Un pr?sident de commune qui perd sa majorit? doit ?tre renouvel?e. Quant-? l?omnipotence de l?Int?rieur, c?est un faux d?bat. Il faut bien une autorit? au nom de la bonne gouvernance des collectivit?s locales??, explique ce membre influent du parti de la? colombe. Ce n?est pas exactement ce que pensent les islamistes du gouvernement. Dans les rangs de la majorit?, les prochains d?bats s?annoncent houleux. La coalition gouvernementale r?sistera-t-elle ? l??preuve de la pr?paration et de l?organisation du scrutin communal?? Les plus fid?les d?fenseurs de cet ?trange alliage r?unissant islamistes, anciens communistes, harakis et d?fenseurs du capital se croisent les doigts mais n?en pensent pas moins.