Le Maroc manque de diplomates de notoriété internationale

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couv-mins-des-affaire-etrangers Les couleurs vives des cravates, les costumes en alpaga ou les diners fastidieux n?ont fait le succ?s de la diplomatie au niveau international. Nous sommes en droit de nous interroger sur les raisons qui ont fait que le Maroc n?a pas dispos?, depuis son ind?pendance, comme certains autres pays, de diplomates de stature internationale, qui auraient pu servir la diplomatie internationale, comme repr?sentants sp?ciaux du SG de l?ONU pour certaines missions d?arbitrage et de bons offices, dans plusieurs foyers de tension dans le monde?! Nous citons les cas de Boutros Boutros Ghali, Lakhdar Brahimi, Ahmed Sahnoun, pour ne parler que des pays arabes. Pourquoi le Maroc n?a-t-il pas r?ussi, nonobstant la Banque africaine de d?veloppement (BAD) ou encore le Secr?tariat g?n?ral de l?Union pour la m?diterran?e (UPM), ? se placer ? la t?te de certains organismes sp?cialis?s de l?ONU, notamment l?UNESCO?! Ces interrogations s?imposent ? nous, aujourd?hui. Le Maroc qui se dit membre fondateur d?une interminable liste d?organisations, n?est jamais arriv? ? se placer ? la t?te de certaines tribunes prestigieuses internationales, ni m?me pr?tendre ? une quelconque mission de l?ONU, conduite par le secr?taire g?n?ral de l?ONU. Et pourtant, nous avons eu une vingtaine de ministres des affaires ?trang?res depuis notre ind?pendance, des diplomates ?aguerris? qui sont rest?s ? leurs postes jusqu?? 15 ans, soit aupr?s de l?ONU (New York) ou encore dans certaines capitales occidentales (Paris), et ayant c?toy? plusieurs SG successifs de l?ONU et des diplomates internationaux de diff?rents pays. Ces diplomates marocains ne sont pas all?s tr?s loin et dans le meilleur des cas, ils ont pris leur retraite. Avec ses 3.500 diplomates et auxiliaires, dont la plupart servent ? l??tranger et sont pay?s en devises, nous sommes en droit d?exiger du minist?re des affaires ?trang?res, non seulement des comptes, mais des r?sultats, des bilans, sachant que nous sommes constamment confront?s, ? l?international, ? de s?rieuses difficult?s, en mati?re des droits de l?homme, sur la question du Sahara, les n?gociations p?riodiques avec l?Union europ?enne. Avec toute cette armada, nous sommes fond?s ? nous interroger sur l?efficacit? de cet appareil, construit en partie sur les lois du n?potisme et du client?lisme, car comment admettre qu?un diplomate marocain puisse se permettre de prendre en charge la f?te nationale de son homologue sud-africain, dans un pays europ?en, quelques semaines seulement apr?s l?injonction express au Maroc, en 2004, de l?ancien pr?sident sud-africain B?ki le mena?ant de la reconnaissance de la RASD si Rabat ne se pliait pas aux volont?s d?Alger. Jamais, les couleurs vives des cravates et les costumes en alpaga et encore moins les diners fastidieux n?ont ?t? pour quelque chose dans le succ?s et les r?ussites de la diplomatie, au niveau international.

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