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SMIG-SMAG : Des décisions à caractère social, contrairement aux apparences, droit dans la ligne des engagements vis à vis du FMI
Dans son allocution prononc?e ? la veille du 1e mai, le ministre de l'emploi Abdeslam Seddiki a confirm? la d?cision du gouvernement de revaloriser le SMIG et le SMAG de 10?% en deux temps?: 5?% ? partir du 1e juillet 2014 et 5?% au 1e juillet 2015. Le gouvernement a annonc? ?galement que le salaire minimum ? l'administration publique et les collectivit?s sera relev? ? 3000 DH net d?imp?t.
En plus de ses mesures, le gouvernement s'est engag? a prendre d'autres concernant la couverture m?dicale, le dialogue social, la sant? et la s?curit? au travail, les libert?s syndicales, la parit? hommes-femmes, la r?vision des statuts de la fonction publique...
Ces d?cisions interviennent apr?s la relance du dialogue sociale, en r?ponse aux pressions fortes des 3 centrales syndicales les plus repr?sentatives ( UMT, CDT, FDT) surtout,? et ?galement apr?s l'apparition de signes fortes de lassitude des citoyens d'un discours populiste traduit, sur les faits, par des mesures qui vont ? l'encontre des int?r?ts des populations pauvres et vuln?rables,? d?j? appliqu?es ou programm?es, qui risquent de d?grader plus leur niveau de vie, mais surtout en pr?vision des d?cisions gouvernementales ? venir.
Ces d?cisions ? caract?re sociale sont, contrairement aux apparences, droit dans la ligne ?des engagements vis ? vis du FMI. Avec d'autres mesures, surtout concernant la couverture sociale et m?dicale et les bourses aux ?tudiants..., elles repr?sentent un remplacement des transferts mon?taires directs annonc?s auparavant, et dont l'application ? grande ?chelle s'av?re impossible. Elles repr?sentent ?galement une pr?paration du terrain ? la d?compensation et ? la r?forme du syst?me de retraites, m?me si ce sujet ne figure plus parmi les actualit?s, et d'autres mesures de m?me nature. Il ne fautpas ?oublier que la revalorisation des salaires de la fonction publique et du SMIG en 1990 a ?t? dict?e par le FMI en plein PAS. Aujourd'hui la revalorisation des SMIGs et des bas salaires fait partie des politiques adopt?es pour faire face aux r?percussions de la crise mondiale, y compris en France, sans ?tre d?nonc? par les institutions financi?res et mon?taires internationales.
Le patronat sait bien dans quel contexte s'inscrivent les mesures prises par le gouvernement. Il sait bien ?galement qu'il s'agit de demi-mesures dont le co?t n'est pas exorbitant pour l'entreprise, du moins celle dont la CGEM repr?sente les int?r?ts, mais son r?flexe, qui se r?f?re ? une comp?titivit? bas?e sur les bas salaires et une d?marche de d?valuation du co?t de travail, para?t disproportionn?. Le patronat a exprim? regrets et inqui?tudes et est ?all? jusqu'? consid?rer la revalorisation du SMIG de 200 DH comme un facteur de risque pour l'?conomie du pays, et surtout l'industrie. Le secteur textile est pr?sent? comme le secteur? expos? ? un haut risque et il n?a pas h?sit? ? exiger du gouvernement une contrepartie pour diminuer les charges de l'entreprise.
Bizarrement, le patronat n'a pas r?agi ? la d?compensation des produits ?nerg?tiques de la m?me fa?on alors que cette d?compensation introduit une inflation par le co?t de l'?nergie plus importante, surtout pour le secteur industriel consommateur d'?nergie.