Séminaire de la HACA sur la parité et l’audiovisuel : Entre chiffres et effectivité

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HACA

L??galit? entre les sexes, notion largement diffus?e, demeurerait mal partag?e et souvent galvaud?e ? tort et ? travers aussi bien par nos m?dias que par nos r?gulateurs

La promotion de l?image de la femme, c?est bien beau. L??galit? entre les sexes, c?est bien juste. Mais en faire des notions fourre-tout et pr?tendre en d?fendre les valeurs, ? coup d?exp?rimentations hasardeuses et fortuites, risquerait d?en faire des produits marchands plut?t que des valeurs humanistes.

La ??valeur per?ue?? de l?approche genre pourrait ?tre, ainsi, positive ou n?gative, puisqu?on la brandirait trop souvent comme une affiche publicitaire clamant des valeurs soci?tales et citoyennes factices et qu?on la r?duirait ? une repr?sentation folklorique et exotique de la femme. Car comme a d?clar? Rahma Bourkia, sociologue, en marge du s?minaire organis? par la Haute Autorit? de la Communication Audiovisuelle concernant la promotion de la parit? dans les m?dias audiovisuels marocains, ?? il ne faudrait pas essentialiser un genre aux d?pend de l?autre, pour ne pas tomber dans une autre forme d?iniquit??.

Avant de promouvoir l?image de la femme et la parit?, il faudrait tout d?abord les avoir assimil?es convenablement.

Selon la HACA, son projet de promotion de l?image de la femme vise essentiellement l?appr?hension globale des programmes audiovisuels en d?gageant des tendances avec l?appui de techniques statistiques et sans aucun recours ? l?analyse du discours d?un point de vue qualitatif. L?am?lioration de l?image de la femme requiert pourtant un travail sur les mentalit?s qui ne saurait ?tre fait sans une approche socioculturelle et qualitative et encore moins par le biais d?une promotion chiffr?e et donc limit?e au c?t? quantitatif. La logique des quotas perp?tue indirectement la discrimination et l?iniquit?. Les op?rateurs n?ont pas que ??des obligations quantitatives?? mais ?galement qualitatives, surtout quand il est question de rendre effective l??galit? entre les sexes dans leur programmation.

Ce ? quoi la pr?sidente de la HACA a r?pondu au Quid.ma, ??on ne peut pas tout faire. Et ce que nous faisons, d?autres ne peuvent pas le faire. Les politiques, les parlementaires, les acad?miciens et la soci?t? civile doivent ?galement agir.??

Il est une incontestable, une constante et une d?vorante sous-repr?sentation de la femme ? l?antenne et au micro, derri?re les antennes et derri?re le micro. Ce que la HACA ne nie pas. Mais la question ne se r?duit pas ? la promotion sur nos ?crans et sur les plateaux de radio d?inviter un nombre donn? de femmes pour ?tre dans les quotas pr?d?finis. L??galit? entre les sexes demeurerait ainsi superficielle, une sorte de couche paritaire pour faire taire les principales concern?es. Il faut s?employer ? ce qu?il y ait davantage d?animatrices et de pr?sentatrices embl?matiques de la r?ussite socioprofessionnelle de la femme marocaine, davantage de programmes repr?sentatifs du v?cu et du succ?s de la femme et ce dans tous les domaines, politique, ?conomique, culturel et autre.

Pour enfin r?pondre au pr?sident du R?seau Francophone des R?gulateurs des M?dias (REFRAM), Moustapha Ali Alifei, si les journalistes sont les auteurs des discriminations et s?ils v?hiculent des images st?r?otyp?es qui p?rennisent l?iniquit? entre les genres c?est qu?ils sont seulement ? l?image de leurs gouvernants. Les propos sexistes et la logique patriarcale d?une Bassima Lhakaoui sont assez ?loquents.

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