Les sections du PJD, de l’USFP et de l’Istiqlal à Al Hoceima ont publié, dans la soirée de ce lundi 29 mai, un communiqué dénonçant les arrestations des membres du mouvement de la contestation et accusant l’Etat d’être responsable des tensions dans la région.

Ces sections locales n’ont pas manqué de dénoncer, de même la gestion du ministre de l’intérieur des revendications du mouvement de contestation. Pour les trois sections, l’Etat est responsable des tensions qui existent actuellement à Al Hoceima par la « dépréciation du rôle des partis nationalistes et la prévarication de la vie politique dans la province ».

Elles ont également critiqué Abdelouafi Lafti, ministre de l’intérieur pointant du doigt sa gestion  des événements et l’accusant même de « mener la région et le pays vers l’inconnu ».

Concernant l’incident qui a lieu vendredi dernier à la mosquée Mohammed V d’Al Hoceima, les sections expliquent que le prêche de l’imam émanant de la délégation provinciale du ministère des Habous et des affaires islamiques qui mettait en garde contre la « fitna » a provoqué l’intervention de Nasser Zefzafi  et des sit-in de protestations condamnant l’instrumentalisation de la religion à des fins politiques.

Par ailleurs, les trois sections, qui se disent attachées « à la réalisation des revendications sociales et économiques des habitants », ont appelé à la « libération sans conditions de tous les détenus de la contestation sociale ». Elles proposent de « privilégier une approche de développement inclusif dans la province au lieu d’une approche purement sécuritaire ».

Pour rappel, Al Hoceima connait dernièrement une vague de contestations après l’arrestation de plusieurs personnes qui manifestaient pour la libération des détenus du Hirak. Vendredi dernier, le leader de la contestation à Al Hoceima, Nasser Zefzafi, interrompait le prêche d’un imam, semant le trouble dans la région avant de prendre la fuite. Il a été arrêté ce lundi 29 mai, en compagnie d’autres personnes.