Politique
Al Hoceïma: le come-back d’Ilyas El Omari
Le conseil régional de la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima a annoncé, dans un communiqué, publié ce lundi 29 mai, la tenue d’un débat national portant sur les contestations dans le Rif. Une manière pour Ilyas El Omari, qui est resté silencieux depuis la montée des tensions dans sa région, de sortir enfin de son mutisme
Le président de la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima avait mentionné dans une publication sur Facebook avoir « beaucoup de choses à dire » sur le mouvement, quelques heures avant la publication du communiqué annonçant le débat national.
Dans un entretien accordé à nos confrères de Telquel, le patron du PAM a fait savoir qu’il avait demandé au gouvernement d’intervenir et de faire avancer les projets, avant même le début du Hirak et que Benkirane, alors chef du gouvernement, lui avait répondu qu’il n’avait pas le droit de lui écrire. Il précise s’être ensuite adressé aux ministres de l’intérieur, de l’agriculture et de la justice qui lui ont répondu que la justice suivait son cours.
Ilyas El Omari a indiqué que n’ayant pas pu faire autre chose en tant que président de la région, il a préféré garder le silence au lieu de dénoncer au risque de créer des tensions entre la région et le gouvernement.
Par ailleurs, El Omari a tenu à préciser n’avoir jamais été ni prévenu ni invité lors des déplacements des ministres et du chef du gouvernement, raison pour laquelle il n’y a pas assisté.
Concernant les accusations contre le Hirak, Ilyas El Omari a confié à Telquel qu’il n’est pas « responsable de l’aspect sécuritaire ». Il a ajouté que c’est le gouvernement qui « les accuse de mener une action anti-marocaine » et qu’il faut que celui-ci prouve ces accusations.