Bourita actionne le grand braquet : Le Maroc ne négocie pas à propos de son Sahara mais au sujet d’un conflit régional avec un pays voisin

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Le ministre des Affaires étrangères marocain, Nasser Bourita lors du dernier entretien, le 29 septembre 2024 à New York avec l'Envoyé personnel du Secrétaire général de l'ONU pour le Sahara marocain, Staffan De Mistura, en marge de la 79ème session de l'ONU, en présence du représentant du Maroc aux Nations Unies Omar Hilale 

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Rabat - Le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita, a indiqué, lundi à Rabat, que le Maroc, comme cela a été affirmé par le Roi Mohammed VI, ne négocie ni à propos de son Sahara, ni de sa souveraineté sur cette région, ou encore moins au sujet de son unité nationale, mais plutôt au sujet d’un conflit régional avec un pays voisin.

Dans sa réponse à une question, lors d’un point de presse à l’issue de sa rencontre avec son homologue estonien, Margus Tsahkna, sur les informations relayées par des médias autour de la proposition avancée par l’envoyé personnel du SG de l’ONU pour le Sahara, Staffan de Mistura, sur la "partition du Sahara", M. Bourita a précisé que "le Sahara, l’unité du Maroc et son intégrité territoriale n’ont jamais été sur la table des négociations, ni objets d’ententes et de compromis".

"Le Maroc a réitéré, conformément aux Hautes Instructions de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, sa position claire, déjà exprimée en 2002, lorsque la même idée avait été avancée par l’ancien envoyé personnel du SG de l’ONU pour le Sahara, James Baker, sur proposition de l’Algérie", a rappelé M. Bourita.

La délégation marocaine, a-t-il poursuivi, avait signifié à M. de Mistura que "de telles idées sont rejetées et ne sont nullement évoquées", ajoutant que le Maroc n’a pas accepté et n’acceptera jamais de telles propositions qui sont aux antipodes de la position de principe du Royaume et de celle de tous les Marocains sur la marocanité du Sahara qui fait partie intégrante et indivisible du territoire du Royaume.

En évoquant ce sujet, "M. de Mistura aurait dû mentionner la source de cette idée, la partie qui la lui a suggérée, et celles qui l’ont encouragé à l’avancer, telle qu’il nous l’a présentée en avril", a noté M. Bourita, soulignant que M. de Mistura aurait dû également préciser s’il s’agit d’une initiative personnelle ou de celle de certaines parties qui lui ont suggéré de la réintroduire.

Il aurait dû aussi révéler les soubassements et la logique ayant poussé ces parties à lui suggérer cette idée ou à ressusciter cette proposition mort-née et rejetée catégoriquement dès le départ, a expliqué le ministre.

Il en va de même, a relevé M. Bourita, en ce qui concerne les propos de M. de Mistura suggérant que le Royaume devrait développer et détailler davantage l’initiative marocaine d’autonomie tout en estimant qu’il était temps pour le Maroc d’y procéder.

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