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Elections, Covid-19, temps législatif... principaux enjeux de l'institution parlementaire vus par les partis
Le Roi Mohammed VI adressera en visioconférence un discours au Parlement le vendredi 9 octobre 2020.
Rabat - Les composantes de l'institution parlementaire, majorité et opposition, auront cette année à faire face à de multiples défis dans un contexte marqué par la pandémie de Covid-19, en tête desquels figurent la gestion du temps législatif et la préparation des élections législatives, communales et régionales.
Sur ce registre, le parlementaire et secrétaire-général adjoint du Parti de la justice et du développement (PJD, majorité) Slimane El Amrani souligné dans une déclaration à la MAP, que les parlementaires sont appelés cette année à redoubler d'efforts afin de répondre aux attentes des citoyens et à agir en prévision des prochaines échéances électorales, mais aussi en termes de contrôle de l'action gouvernementale.
Dans la perspective des élections de 2021, a-t-il dit, le PDJ est conscient de sa responsabilité et du rôle à assumer afin de renforcer la confiance des citoyens sur les plans parlementaire, gouvernemental et territorial.
Pour Omar Abassi, membre du groupe istiqlalien de l'unité et de l'égalitarisme (opposition), le parlement doit se pencher sur les grands dossiers tels que l'adoption de l'arsenal juridique encadrant les élections prévues l'année prochaine, sans oublier la poursuite de la mobilisation contre les répercussions néfastes de la propagation de la Covid-19.
Il a mis l'accent sur les efforts déployés ces derniers mois par l’institution législative dans le cadre de ses prérogatives en vue de parvenir à des solutions efficaces dans la lutte contre les conséquences contre l'actuelle crise sanitaire.
"Il incombe au Parlement de poursuivre la mise en œuvre des dispositions constitutionnelles en ce sens qu'une série de lois doivent encore voir le jour afin de parachever l'arsenal juridique à la lumière de la Loi fondamentale de 2011", a-t-il fait observer.
Le chef du groupe de l'Union socialiste des forces populaires (USFP, majorité), Imam Chakrane, a de son côté estimé que les convergences de vues laissent entrevoir un large compromis au sujet des élections de 2021, l'objectif étant de transcender nombre de problématiques constatées lors des précédentes échéances et de consolider la crédibilité du processus électoral.
La session d'octobre sera en outre marquée par les discussions autour du projet de loi de finances 2021 qui revêt un caractère exceptionnelle à un moment où le Royaume fait face à une conjoncture exceptionnelle liée à la pandémie de Covid19, a-t-il renchéri.
Le parlementaire du Parti du Progrès et du Socialisme (PPS, opposition) Jamal Krimi Benchekroun, a pour sa part relevé que la dernière année du dixième mandat législatif représente un tournant compte tenu de la situation actuelle liée à la Covid-19, le plus grand enjeu étant selon lui l'adoption d'un projet loi de finances susceptibles d'offrir des réponses aux défis de la conjoncture.
Notant qu'il s'agit d'un texte central sur lequel se fonde toute la politique publique, M. Benchekroun a estimé que les chantiers législatifs à venir, y compris les lois électorales, doivent prendre en considération les attentes des citoyens, soulignant la place particulière à accorder à la diplomatie parlementaire et à l'action des commissions thématiques.