Politique
Le Sahel : Avec le Maroc, sans l’Algérie
L’Algérie, qui se considère comme un acteur incontournable dans le dossier du Sahel, est absente, pour la deuxième fois en moins d’une semaine, d’une réunion consacrée à la région
Une rencontre officielle a eu lieu lundi 3 juillet entre les ministres de l’Intérieur espagnol, portugais et marocain ainsi que l’ambassadeur de France en Espagne, pour se réunir cette année avec le G5 Sahel (Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Niger et Tchad). L’objectif de cette rencontre est de tenter de résoudre ensemble les questions d’immigration, de terrorisme, de crime organisé et de trafic de drogue.
Selon RadioSevilla, la réunion a débouché sur une déclaration à Séville comprenant un plan d’action afin de mettre en place des réunions d’experts et renforcer les mécanismes de coopération en matière d’immigration, de djihadisme, de crime organisé et de lutte contre le trafic de drogue.
Le site algérien TSA qui relaye l’information relève que l’Algérie, qui se considère comme un acteur incontournable dans le dossier du Sahel, est absente pour la deuxième fois en moins d’une semaine d’une réunion consacrée à la région.
Le dimanche 2 juillet, les présidents malien et français ont annoncé à Bamako le lancement d’une force conjointe du « G5 Sahel » contre les groupes djihadistes qui continuent de frapper dans la région malgré la présence du contingent français de Barkhane et des casques bleus de la mission de l’Onu (Minusma). L’Algérie, se plaint TSA, n’a pas été conviée à cette rencontre.
Quant au Maroc, sa présence à la réunion de Séville a été, selon le site, des plus inattendues, puisque TSA, qui visiblement fait semblant d’ignorer l’influence du Maroc dans la région, considère qu’il faut des frontières directes avec le Sahel pour pouvoir avoir son mot à dire sur une situation dans les ramifications sont transfrontalières.