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Pourquoi la Hongrie a refusé de signer la déclaration de Marrakech
Marrakech a accueilli, ce mercredi 2 mai, la 5ème conférence euro-africaine sur la migration et le développement qui a réuni les ministres des affaires étrangères, de l’intérieur, de la sécurité et de la migration d’une soixantaine de pays
A l’issue de cette conférence, les pays participants ont signé la déclaration et le Plan d’action de Marrakech, à l’exception de la Hongrie qui a refusé de la signer. Elle a déclaré : « l’Europe a connu un afflux de dizaine de millions de migrants ces dernières années. En parallèle, le continent a enregistré 29 attaques terroristes qui ont causé plus de 300 morts et 1300 blessés ». Et d’ajouter : « plutôt que de gérer des flux migratoires, nous devons coopérer au niveau du développement et de la sécurité pour les stopper complètement ».
Le ministre des affaires étrangères et de la coopération internationale, Nasser Bourita a déclaré, dans son discours de clôture que : « la Déclaration de Marrakech constitue une nouvelle brique dans l'édifice que nous construisons ensemble depuis douze années et qui a permis de faire sortir la migration euro-africaine de la liste des problèmes à résoudre, pour la placer dans le registre des thématiques principales de notre dialogue et coopération ».
Il a également rappelé que le phénomène migratoire est avant tout intra-régional avec moins de 3% de la population africaine vivant à l’étranger et seulement 12% de flux européens provenant d’Afrique.
De son côté, Didier Reynders, ministre belge des affaires étrangères, a confié à Telquel avoir « le sentiment du travail accompli » non sans avoir rappelé les trois axes qui constituent son bilan, à savoir la définition d’un nouveau cadre stratégique pluri-annuel, une meilleure appropriation par tous les membres de la plateforme de dialogue et une communication externe améliorée.
La cérémonie de clôture de la conférence a également été marquée par le passage du flambeau au Burkina Faso qui succède à la Belgique à la présidence du comité de pilotage du Processus de Rabat. Ainsi, le ministre de l’intégration africaine du Burkina, Paul Robert Tiendrebeogo s’est engagé à prolonger les actions entreprises pour trouver des solutions humaines et durables. Il a ajouté : « nous allons saisir l’opportunité de cette présidence pour trouver des solutions aux causes profondes des migrations, comme la pauvreté, le sous-emploi ou le manque d’insertion des femmes et des jeunes ».
Par ailleurs, en marge de la conférence, Nasser Bourita a eu des rencontres avec ses homologues togolais et belge mais aussi avec le commissaire européen aux migrations, la représentante du secrétaire général de l’ONU, entre autres. Le ministre des affaires étrangères a également évoqué une visite économique à venir et des dossiers régionaux, notamment celui concernant la décision du royaume de rompre ses relations diplomatiques avec l’Iran. Aussi, Bourita a-t-il eu une séance de briefing avec les journalistes pour présenter toutes les preuves contre l’Iran et le Hezbollah qui ont fourni une aide militaire et des armes au Polisario.