Politique
5 candidats pour un fauteuil ? Au PPS, les candidats au leadership se préparent
Au PPS, les ambitions de leader se d?clarent doucement mais s?rement. Les candidatures d?clar?es ou en passe de l??tre laissent augurer que la comp?tition, comme le jeu d?mocratique, sont ouverts. Les congressistes du parti fond? par Ali Yata qui seront en conclave ? Bouznika les 30, 31 mai et 1er juin devront ?lire leur prochain secr?taire g?n?ral.
Pour l?heure, trois candidatures ont ?t? publiquement proclam?es. Nouzha Skalli, M?hamed Grine et Abdelhafid Oualalou ont fait savoir qu?ils solliciteront les suffrages des militants lors de l??lection de celui (ou celle) qui pr?sidera aux destin?es de cette formation politique de gauche. L?ancien candidat au poste de SG, ex-challenger de Nabil Benabdallah lors du congr?s de 2010, a lui laiss? entendre au d?tour d?une interview sa volont? de se lancer dans la course.
Pas de d?claration par contre du c?t? de Nabil Benabdallah, tr?s probable candidat ? sa propre succession. Les proches du leader sortant rappellent qu?en 2010, il ne s??tait port? candidat qu?? l?ouverture du congr?s. ?Cela proc?de d?une conviction selon laquelle la candidature ? la magistrature supr?me ne saurait ?tre une d?marche individuelle??, font savoir ses affid?s.? Dans le camp de celui qui est ministre de l?habitat et de la politique de la ville, on est formels?: une telle candidature ? la t?te du PPS doit ?tre port?e par le plus grand nombre avant d??tre ensuite d?clar?e. En d?autres mots, le secr?taire g?n?ral sortant postulera pour un deuxi?me mandat ? l?ouverture des travaux de 9?me congr?s du PPS. En attendant, Benabdallah est sur les routes, d?un congr?s r?gional ? l?autre. Ce week-end, il ?tait ? F?s.
Benkirane, les femmes et les you you
L?ancienne ministre et d?put?e PPS?Nouzha Skalli compte bien faire acte de candidature avant la tenue du congr?s de sa famille politique. Sa d?cision a ?t? prise il y a quelques semaines ? l?occasion de la premi?re r?union de la majorit? nouvelle version. A la tribune, il n?y avait que des hommes. Entre les leaders et les pr?sidents de groupe, il n?y avait aucune place pour les femmes. Au grand dam de Mme Skalli qui en a fait la remarque au chef de gouvernement. ??Qu?une femme nous rejoigne ? la tribune pour faire des you you??, r?pondra alors Abdelilah Benkirane dans un ?norme m?pris ? la moiti? de la soci?t?.
Au-del? de cet incident- ??la goutte d?eau qui a fait d?border le vase??-sa candidature est d?abord et surtout, explique-t-elle,? une mani?re de briser le tabou de la masculinit? du leadership partisan. ??Chez nous, les partis sont quasi-exclusivement dirig?s par des hommes. Au parlement o? le pouvoir partisan occupe une place ?minemment importante, les partis sont entre les mains des hommes et ? la t?te des? formations politiques aux commandes du pouvoir des hommes encore. Il est urgent que les Marocaines soient au c?ur du pouvoir politique. C?est ? ce niveau que leur avenir se d?cide. C?est l?une des principales raisons pour laquelle je me suis port?e candidate. Mon objectif est de remettre au premier plan? la question des femmes et de l??galit?. Il faut bien le dire, cette question ne semble plus ?tre une priorit? pour ce gouvernement?? soutient? N. Skalli.
M?Hamed Grine, membre de la pr?sidence du PPS, une instance honorifique du parti, est lui aussi en campagne. Redonner au PPS son ancrage ? gauche et ?valuer le b?n?fice de la participation des anciens communistes au gouvernement conduit par les islamistes, Grine veut faire la diff?rence et dans la foul?e, conqu?rir les m?contents.
On compte ses troupes
Apr?s avoir ?t? candidat de la d?mocratie, il se fait aujourd?hui celui de la d?mocratie interne. Abdelhafid Oualalou a la foi du charbonnier en se lan?ant dans la course pr?sidentielle. C?est dans un communiqu? ? l?opinion publique que candidat a d?clin? ses intentions. Il plaide par exemple en faveur du???renforcement de la d?mocratie interne qui proc?de de l?existence d?une comp?titivit? loyale et libre entre les candidats et les candidates appel?s ? exercer les fonctions de responsabilit?, dont celles du secr?tariat g?n?ral??. Il promet ?galement ??un d?bat responsable sur les conceptions propos?es et les prises de positions, parmi lesquelles figurent la question des coalitions conjoncturelles ou strat?giques et l??valuation de l?exp?rience de la participation du parti au gouvernement actuel et du degr? de respect de? son programme et de sa charte d?ontologique, dont notamment la mise en ?uvre des r?formes?.
Derni?re ligne droite pour les pr?tendants au titre. On compte ses troupes et ses appuis. Selon les informations dont nous disposons, Said Saadi qui avait remport? 42% des voix en 2010 aurait perdu l??crasante majorit? de ses soutiens. ??Il a disparu pendant 4 ans, d?sertant les r?unions du bureau politique dont il est membre. C?est comme s?il avait l?ch? tous ceux qui l?avaient soutenu??, confie un? militant du conseil national du PPS. De fait, l?ancien secr?taire d??tat de Youssoufi a perdu l?un de ses derniers appuis les plus en vue, celui de M. Rajjali, membre influent du BP. ??La partie se jouera tr?s probablement ? 4 avec un net avantage en faveur de N. Benabdallah?? conclut ce fin connaisseur des arcanes partisanes.