Politique
Diplomatie algérienne: Une faillite doctrinale au banc du concert des nations
Au moment o? le plan d'autonomie au Sahara, sous souverainet? marocaine, fait l'objet d'adh?sion et d'un soutien aussi bien politique que conceptuel sur la sc?ne internationale, de Washington ? Paris en passant par les prescripteurs d'opinion les plus influents aux Etats-Unis qui ne manquent pas de souligner le caract?re ?s?rieux, cr?dible et r?aliste? de cette proposition marocaine, la diplomatie alg?rienne, cantonn?e dans ses derniers retranchements, n'a plus que l'invective et l'insulte, port?es par un r?visionnisme historique sans nom, pour essayer de cacher le constat de sa faillite doctrinale. Souffrant de ?monoth?matite? avanc?e voire en stade terminal, cette diplomatie ne respire qu'? travers le conduit ?troit de son hostilit? visc?rale vis-?-vis du Maroc, en s'ent?tant de mani?re compulsive dans sa politique du pire qui risque pourtant de faire plonger la r?gion dans des ab?mes insondables, tant elle trahit les aspirations des peuples maghr?bins ? la stabilit?, au progr?s et ? la prosp?rit? partag?s, et renseigne sur l'?tendue de la d?liquescence morale et ?thique du r?gime alg?rien qui se projette encore selon les param?tres doctrinaux de la guerre froide. Ce sont ces m?mes param?tres qui expliquent les r?flexes h?g?monistes pernicieux d'Alger dans une r?gion pourtant sous les menaces crois?es des groupes terroristes et des bandes criminelles transnationales qui prosp?rent notamment sur le laxisme et la porosit? des fronti?res, comme en t?moignent la prise d'otages sanglante au complexe gazier d'Ain Amenas, le kidnapping en plein coeur des camps de Tindouf de travailleurs humanitaires espagnols et italiens et le trafic de drogue de tous genre. La vision de la diplomatie alg?rienne sur le partenariat r?gional, la stabilit? et les pr?requis s?curitaires s'inscrit ? rebrousse-poil des attentes de la communaut? internationale. Indiff?rent aux appels du pied de l'ONU et des experts internationaux pour lesquels la perp?tuation du conflit du Sahara fait le lit des groupes terroristes radicaux qui s?vissent dans la r?gion sah?lo-saharienne et dans les camps de Tindouf, le pouvoir alg?rien s'ent?te dans cette politique qui le m?ne pourtant droit au m?r et qu'il entretient n?anmoins avec diligence, sur fond de ?banqueroute du processus politique en Alg?rie ( ) le plus grand ?tat policier du monde arabe?, comme l'a soulign? r?cemment Bruce Riedel, Directeur de l'Intelligence Project au sein de la Brookings Institution, un think tank US bas? ? Washington. Les attaques r?p?t?es par le r?gime alg?rien contre le Maroc, relay?es ?videmment par son agence de presse et une presse aux ordres, cherchent ? d?tourner l'attention et le regard de la communaut? internationale sur le mal existentiel du pouvoir alg?rien et de son anachronisme par rapport aux enseignements et au sens de l'histoire.
Cette d?faillance doctrinale du r?gime alg?rien s'est exprim?e au grand jour lorsque le peuple libyen cherchait ? s'affranchir du r?gime Kadhafi, en affirmant haut et fort son d?saccord avec l'intervention des forces de l'Otan dans ce pays, o? le polisario avait d?p?ch? ses milices pour mater la r?volution. Elle s'est manifest?e aussi ? travers le silence assourdissant entretenu par Alger vis-?-vis des ravages humanitaires caus?s par Al-Qaida dans le Maghreb Islamique (AQMI) et autres groupes terroristes -aid?s au passage par une ?force d'appoint? form?s par les ?l?ments du polisario- dans le nord du Mali, bien que le r?gime alg?rien aime ? se faire le ?chantre? et le ?d?fenseur? des ?pays du champs?, que le DRS (D?partement du Renseignement et de la S?curit?) consid?re comme ?sa chasse gard?e?. Cet anti-marocanisme syst?matique du r?gime alg?rien participe de la m?me doctrine d'un syst?me qui impose une chape de plomb sur le peuple alg?rien, ?tant intimement convaincu que l'ouverture lui serait fatale, et de l'anachronisme de sa politique r?gionale qui en fait un adepte de l'anti-jeu, coupable d'entraver les aspirations des peuples de la r?gion ? une int?gration r?gionale auxquels ils appellent de tous leurs voeux. Le co?t astronomique du non-Maghreb ne semble pas g?ner le pouvoir d'Alger outre mesure. Face au vide sid?ral de la doctrine pass?iste du pouvoir alg?rien, le Maroc, sous le leadership pond?r?, serein et clairvoyant de Mohammed VI, chemine sur la voie de la consolidation de son processus d?mocratique, fid?le ? sa civilisation mill?naire et ? une vision du monde, qui fait du Maroc un partenaire ?cout? et respect? dans le concert des nations. Cette stature internationale du Maroc s'est traduite, entre autres, par la conclusion du Dialogue strat?gique Maroc-Etats Unis, en septembre 2012, la d?signation du Maroc en tant qu'alli? strat?gique hors OTAN des Etats-Unis, le lancement de l'accord de libre-?change avec les Etats Unis en 2006, le seul du genre dans le continent africain, le statut avanc? avec l'Union europ?enne, ainsi que par la position unique du Maroc en tant que havre r?gional de stabilit?, de mod?ration et de prosp?rit?. Au lieu d'aller dans le sens de la logique historique et de la r?alit?, l'Alg?rie impose le conflit du Sahara, dit ?occidental?, au Maroc et h?berge sur son territoire ? Tindouf le mouvement s?paratiste du polisario. Le polisario soutenu par le pouvoir alg?rien revendique la cr?ation d'un ?tat factice au Maghreb. Cette situation bloque tous les efforts de la communaut? internationale pour une int?gration ?conomique et s?curitaire r?gionale.