Pourquoi le Maroc croit qu'il a des droits historiques sur le Sahara

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couv-sahara Selon Ahmed Herzenni, dont la connaissance du Sahara marocain/occidental est difficile ? surpasser, le syst?me sociopolitique actuel de la zone peut ?tre d?crit comme ?semi-tribal?. Cette ?tude, intitul?e ??La question des droits historiques dans l'affaire du Sahara marocain/occidental?? a ?t? men?e par l'universitaire grec, professeur de politique internationale et ?tudes strat?giques ? l'universit? Panteion ? Ath?nes et professeur des ?tudes strat?giques ? l'Institut de la d?fense nationale grecque. Elle s'appuie sur l'analyse des piliers sur lesquel se basent les ??droits historiques??, en l'occurrence le pouvoir pass? ou la tutelle historique, l'ethnicit? et l'origine. Dans la premi?re partie, Constantinos Koliopoulos expose les d?finitions de ces instruments et leur utilisation dans plusieurs zones de tension et de conflits ? travers le monde, avant d?appliquer ses conclusions sur le cas du Sahara marocain. L?auteur d?veloppe la notion de tutelle historique qui est un ph?nom?ne assez r?current et plut?t ancien dans les relations inter?tatiques. En bref argumente t-il, la tutelle historique sur un territoire donn? constitue un argument important et explique pourquoi les Etats rechignent ? abandonner le contr?le ou la souverainet? d?un territoire qu?ils ont r?gi par le pass?, que ce contr?le fut consensuel ou non. L?auteur donne, entre autres, l?exemple de la position chinoise sur le Tibet, contr?l? par la Chine imp?riale pendant des si?cles (ind?pendant de facto en 1913) et reconquis par la Chine communiste en 1950 sur la base des droits historiques chinois dans la r?gion. L?auteur exclut n?anmoins les tutelles coloniales comme g?n?rateur de droits historiques. L?auteur explique ensuite que l?ethnicit? est un autre facteur important g?n?rateur de droits historiques. ??Nous vivons (ou avons v?cu) ici, donc ce territoire est le n?tre??. Il ajoute que les peuples pr?f?rent normalement ?tre gouvern?s par des personnes qu'ils ne consid?rent pas comme ?trangers et d?veloppent le principe de l?irr?dentisme qui fait que???les groupes nationaux ou sous-nationaux (par exemple les tribus) qui ont acquis un Etat s?efforceront d'?largir leur juridiction politique de mani?re ? inclure des groupes proches ethniquement se trouvant sous la juridiction politique d'autres groupes ethniques??. Constantinos Koliopoulos se penche aussi sur l?origine comme source de droits historiques. Bri?vement, l?auteur explique que ??les origines sont une source tr?s sp?ciale et assez rare des droits historiques??. Un groupe, ethnique ou politique argumente l?auteur, ??peut retracer son origine ? partir d'un certain territoire, plus tard abandonn? pour diverses raisons?? et s?en servir et l?interpr?ter comme source d?un droit historique afin d?en prendre le contr?le. Constantinos Koliopoulos s?attache ensuite ? d?montrer les raisons qui d?terminent pourquoi le Maroc poss?de des droits historiques sur le Sahara et se penche ensuite sur leurs l?gitimit?s nationales et internationales. Droits historiques dans le Sahara occidental/marocain Le conflit du Sahara occidental/marocain a de nombreux aspects, touche un certain nombre de questions politiques et renferme des ramifications internationales plus larges. Cependant, les droits historiques sont au c?ur du conflit, au moins en ce qui concerne la partie marocaine, et dans le pr?sent article, nous nous contenterons d?une analyse de ces droits. Dans la premi?re partie de cette section, nous allons examiner pourquoi le Maroc croit qu'il a des droits historiques sur la r?gion. Dans la deuxi?me partie, nous allons nous pencher sur la l?gitimit? nationale et internationale de ces droits. Les g?n?rateurs de droits historiques Pour commencer, il doit ?tre soulign? que l'un des trois piliers des droits historiques analys?s ci-dessus, ? savoir l'appartenance ethnique, est pratiquement absent du conflit. C?est parce qu'il n'y a pas de diff?rences ethniques significatives entre les habitants du Maroc reconnu et ceux du Sahara occidental /marocain. Depuis l'av?nement de l'Islam au Maghreb ? la fin du VIIe si?cle, la composition ethnique de cette r?gion a largement ?t? un amalgame d?Arabes et de Berb?res. Le Maroc et le Sahara occidental?/marocain ne font pas exception. La migration arabe dans le Sahara occidental?/marocain a commenc? au moins au moment de la conqu?te islamique et s?est intensifi? lors de la dynastie almohade (circa 1147-1269). N?anmoins, comme au Maroc, l'identit? berb?re survit toujours dans le Sahara occidental/marocain et, bien que l'arabe ait remport? la bataille linguistique dans la r?gion, la langue berb?re amazigh est encore parl? par certaines tribus aux c?t? de l'arabe. Le point essentiel est qu?ethniquement parlant, il ya pas de nation sahraouie s?par?e. A travers tout le Maghreb et surtout dans les zones rurales, la r?f?rence sociopolitique principale a toujours ?t? la tribu. Le Sahara occidental /marocain ?tant essentiellement un d?sert, la survie en dehors d'une tribu ?tait impossible donc les affiliations tribales sont rest?s tr?s fortes pendant des si?cles. R?cemment, l'av?nement de l'urbanisation a quelque peu chang? cela. Selon le professeur Ahmed Herzenni, dont la connaissance et la compr?hension du Sahara marocain/occidental est difficile ? surpasser, le syst?me sociopolitique actuelle de la zone peut ?tre d?crit comme ?semi-tribal?; les tribus ne sont plus le seul point de r?f?rence, mais d'autre part elles ne disparaitront pas et continueront ? jouer un r?le sociopolitique important. Bien qu'il n?existe pas de nation sahraouie, le milieu g?ographique, social et politique sp?cifique de la r?gion a cr?? une identit? culturelle sahraouie. Cependant, il faut souligner que l'identit? culturelle sahraouie ne se limite pas aux fronti?res du Sahara occidental / Marocain mais s??tend ? des zones du Maroc, ? la Mauritanie, ? l'Alg?rie, et m?me la r?gion Azawad du Mali. C?est ? la fois une question de mouvements nomades et des relations tribales qui transcendent les fronti?res nationales. Compte tenu de ce qui pr?c?de, le Polisario ne peut pas vraiment fonder ses pr?tentions d'Etat ind?pendant sur la diversit? ethnique, et le Maroc ne fonde pas ses revendications sur la parent? ethnique. Au lieu de cela, le Maroc invoque les droits historiques bas?s sur sa tutelle consensuelle mill?naire de ce territoire. Ces droits sont tiss?s autour de la notion du serment d'all?geance ou bay'aa. Le c?l?bre savant m?di?val Ibn Khaldoun d?finit le serment d'all?geance comme un contrat d?ob?issance. C?est comme si la personne qui fait serment d'all?geance signait un contrat avec son ?mir. En d?autres termes elle lui remet la supervision de ses propres affaires et celles des musulmans et il ne conteste pas son autorit? et promet qu'il lui ob?ira en ex?cutant toutes les fonctions dont il pourrait ?tre charg?, fut-elle agr?able ou d?sagr?able. ?videmment, c?est un principe d'organisation politique diff?rent de celui de la souverainet? territoriale. En consid?rant que la souverainet? est une question de tra?age des limites g?ographiques exactes d'un royaume, la bay'aa est une question d'autorit? morale sur une communaut?, ind?pendamment du fait que cette communaut? r?side ? l'int?rieur ou au-del? d'une fronti?re territoriale suppos?e. Alors que dans les Etats territoriaux il est plus difficile de faire valoir que l'expansion territoriale (ou de contraction) est l?gitime, fonder son autorit? sur l?all?geance d?une communaut? peut conduire ? l'expansion ou ? la contraction de la zone sous contr?le politique. On pourrait d?battre des avantages et des inconv?nients des deux syst?mes respectifs. En tout cas, refl?tant le triomphe de l'Occident sur le reste du monde, le droit international contemporain est bas? sur le concept de souverainet?. N?anmoins, la bay'aa a ?t? pendant des si?cles le principe organisateur dans de vastes r?gions du monde et peut ?tre per?us comme ayant cr?? des droits historiques dans le processus. Pour les Marocains c?est certainement le cas en ce qui concerne le Sahara occidental/marocain. Les tribus sahraouies ont syst?matiquement fait all?geance aux sultans (de nos jours rois) du Maroc, d'o? les droits historiques du Maroc sur ce territoire. Certaines sources peuvent donner l'impression que cette bay'ah ?tait un acte isol? de certains cheikhs sahraouis qui, menac?s par l'avance europ?enne dans la r?gion au cours de la fin du XIXe si?cle, ont cherch? le secours du sultan marocain ? la seule r?gion ind?pendante reconnu internationalement non contr?l?e par les europ?ens en Afrique du Nord-Ouest. Ce n??tait pas le cas. La bay'aa ?tait une pratique s?culaire reliant le Sahara occidental marocain ? l'autorit? centrale marocaine ou Makhzen. Ce lien a ?t? cr?? par la dynastie almoravide (circa 1056-1147), lui-m?me d'origine subsaharienne (voir ci-dessous). Les Almoravides, un produit d'un projet d'ing?nierie sociale remarquable bas?e sur l'enseignement islamique raffin?e dans les extr?mit?s occidentales du d?sert du Sahara, se sont ?tablis au Maroc et de leur capitale ? Marrakech ont r?gn? sur un empire qui ? son apog?e ?tait compos? de l?actuel Mauritanie, du Sahara occidental/marocain, du Maroc contemporain , le nord-ouest de l?Alg?rie et de la plus grande partie de la p?ninsule ib?rique. Dans le processus, les Almoravides ont obtenu l'all?geance des tribus sahraouies. Le lien suivant dans la cha?ne ?tait la dynastie almohade. Bien que leur domination ne s??tendait pas ? la Mauritanie, il est prouv? que le contr?le qu'ils exer?aient incluait des parties du Sahara occidental /marocain. Il faut rappeler que les Almohades provenaient des montagnes de l'Atlas et n?avait donc aucun lien, tribal ou autre, avec le Sahara occidental /marocain. Ainsi, s?ils ont en effet re?u la bay'aa des Sahraouis, cela ? son importance. Au cours des si?cles suivants, les choses n??taient pas aussi claires, du moins de l'avis de l'auteur. Mais avec la dynastie saadienne les choses ont repris leur cours. Ainsi le sultan ayant re?u la bay'aa des Sahraouis est le saadien Ahmed al-Mansour (1578-1603), qui ?tait assist? par les Sahraouis dans ses conqu?tes de l?actuel Mali (1578 -91). Ce fait est aussi tr?s important, car ? ce moment- le Maroc cristallis? en tant qu?entit? politique, a pu conserver son ind?pendance ? la fois des Ottomans et des Europ?ens. En d'autres termes, on peut pr?tendre qu?ils existent des liens historiques pr?cis entre ce qui est actuellement connu comme le Maroc et ce qui est actuellement connu comme le Sahara occidental /marocain. Par la suite, le gage de l?all?geance sahraouie aux sultans du Maroc devint assez constant, malgr? de longues distances et de longues p?riodes de relative anarchie aussi bien au Maroc qu?au Sahara occidental /marocain. En 1678, le sultan alaouite Moulay Isma?l (1672-1727) visita la r?gion du Sahara se rendant aussi loin que les fronti?res de l'actuel Mali pour recevoir la bay'aa et consolider son contr?le politique. En 1757, apr?s 30 ann?es d'instabilit? depuis la mort de Moulay Ismail, les notables sahraouis firent all?geances au nouveau sultan intronis? Sidi Mohammed Ibn Abdallah (1757-1790). Le processus s?est poursuivi tout au long du XIXe si?cle, malgr? l'affaiblissement ?vident du Makhzen en raison de la pression europ?enne croissante. Il n?a pas cess?, m?me apr?s que le Maroc ait perdu son ind?pendance en 1912. Cela d?montre que les bay'aa sahraouie aux sultans marocains ?taient consensuelle. Ibn Khald?n indique, d?sapprobateur, que ?les gens ?taient forc?s de faire serment d'all?geance ? quiconque prenait le pouvoir??, mais dans le cas du Sahara occidental/ marocain l'?loignement de la r?gion et la situation g?n?rale du Makhzen excluent toute coercition. Autrement dit, les Sahraouis voulaient ?tre et demeurer sujets du sultan marocain. Cela pourrait ?tre parce qu'ils d?ploraient l'anarchie, ?parce qu'ils se consid?raient li?s par la religion, ou parce qu'ils voulaient un soutien contre les incursions europ?ennes, ou encore pour toutes autres raisons pratiques ou m?taphysiques, mais le fait demeure qu'ils ont consenti ? la tutelle marocaine. Le consensus ?tait r?ciproque, comme le d?montre le fait que les sultans marocains maintenaient une correspondance officielle avec les cheikhs tribaux sahraouis et les impliquaient dans le processus d?cisionnel. Apr?s que le Maroc ait recouvr? son ind?pendance en 1956, et avec le Sahara toujours sous domination espagnole, les Sahraouis faisanent toujours la bay'ah aux rois marocains. Le plus r?cent cas de serment d?all?geance et tr?s m?diatis?e, remonte au 3 Novembre 1975, quand Khatri Ould Sidi Sa?d Joumani, pr?sident du conseil tribal sahraouie (Jemaa), fit serment d?all?geance au roi Hassan II. La tradition se poursuit ? ce jour, avec divers groupes sociopolitiques du Sahara occidental /marocain (cheiks tribaux, chefs religieux, ?lus, etc.). Tout cela constitue le fondement de la croyance des Marocains dans leurs droits historiques sur le Sahara marocain. En dehors de cela, on peut parfois croiser la question de l'origine comme un g?n?rateur de droits historiques. Ainsi, on pourrait dire de la m?me fa?on que l'auteur a ?t? inform? par les cheikhs sahraouis ? La?youne en Avril 2014, que trois dynasties royales marocaines, ? savoir les Almoravides, le Saadiens et Alaouites au pouvoir actuellement sont originaire du Sahara. Dans ce sens, l'int?gration du Sahara occidental /marocain au Maroc n?est que le retour d'une dynastie ? son lieu de naissance. C?est techniquement correcte, dans le sens que toutes ces dynasties (plus les M?rinides - circa 1258-1420) avaient un lien avec le d?sert du Sahara. Cependant, aucune des trois ne peut pr?tendre provenir de l'actuelle Sahara occidental/marocain: les Almoravides sont commun?ment associ?s avec la Mauritanie, alors que les Saadiens et les Alaouites retracent leurs origines dans la r?gion du Draa-Tafilalelt dans le sud Maroc. Avant de conclure, une br?ve note sur les liens historiques g?n?rateurs de la contigu?t? et de son application au cas du Sahara occidental / marocain. Ce territoire et le Maroc sont, bien s?r, contigus. Cependant, la forme allong?e de ces deux territoires signifie que les distances sont consid?rables (environ 2,700 km de la pointe nord-est du Maroc propre ? la pointe sud-ouest du Sahara occidental /Marocain) et le d?sert du Sahara a toujours ?t? une formidable barri?re ? la communication. Pourtant, la technologie des transports et de communications moderne a parcouru un long chemin pour att?nuer ces obstacles, ce qui rend la contigu?t? g?ographique plus une r?alit? que par le pass?. La question de la l?gitimit? L'incorporation du Sahara occidental /marocain au Maroc a toujours joui d?une ?crasante l?gitimit? parmi les Marocains. D?j? en 1957, l'ann?e qui a suivi l?ind?pendance du Maroc, les forces irr?guli?res marocaines ont attaqu? les Espagnols ? Sidi Ifni et dans le Sahara espagnol. Face ? l?imminence de la d?faite espagnole, les fran?ais intervinrent rapidement pour r?tablir l'?quilibre. La guerre pris fin officiellement en Avril 1958 quand l'Espagne c?da au Maroc un territoire autour de Tarfaya (imm?diatement au nord de l'actuelle Sahara occidental/ marocain), mais les forces de la gu?rilla vagabond?rent dans le d?sert jusqu'en 1960 avant d??tre finalement incorpor? dans l'arm?e marocaine en 1962. La Marche verte (6 Novembre 1975), avec ? sa t?te le roi du Maroc Hassan II et dans laquelle plus de 300.000 Marocains non arm?s entr?rent en Sahara espagnol, est solennellement c?l?br?e chaque ann?e au Maroc. Enfin, le 6 Novembre 2014, alors que ce document ?tait en cours d'ach?vement, le roi Mohammed VI a prononc? un discours d'anniversaire tr?s ferme dans laquelle il d?clarait, entre autres, que ??le Maroc restera dans son Sahara, et que le Sahara restera une partie du Maroc, jusqu'? la fin des temps??. Dans le Sahara occidental/ marocain lui-m?me, la vie est plus ou moins normale de nos jours. L'auteur a ?t? t?moin des centaines de gens qui se prom?nent dans le centre de Laayoune aux environs de 22:00h. Des centaines de personnes campent et nagent dans les rives de l'Atlantique ? proximit? du port de Laayoune, les enfants font de l'auto-stop sur l'autoroute Laayoune -La?youne Port, il n?ya pas de personnel militaire ? l?a?roport de Laayoune, et moins de policiers dans la r?gion de Laayoune qu?il y??en a dans le centre d'Ath?nes. L?auteur ne peut pas ?tre convaincu que le Sahara occidental /marocain est sous occupation militaire. Les cheikhs sahraouis professent leur loyaut? envers le roi du Maroc et d?clarent que?le ??Sahara est marocain??. Quant ? la population locale, alors que certains d'entre eux se plaignent publiquement de la lenteur des r?formes d?mocratiques au Maroc, ils envoient quand m?me leurs enfants en masse dans les ?coles marocaines au Sahara. Ainsi, on peut raisonnablement supposer que l?autorit? marocaine ne manque pas de l?gitimit? ? l?int?rieure du Sahara occidental /marocain. D?un autre c?t?, la cause marocaine n'est pas tr?s populaire en termes de l?gitimit? internationale. ? l'exception de quelques experts, le point de vue marocain est ? peine connu internationalement, et encore moins approuv?. L'attitude internationale envers la question du Sahara marocain va de l'hostilit? ouverte de l'Union africaine, en passant par l'approche prudente de l'Union europ?enne, ? l'appui tacite de la plupart des pays de la Ligue arabe, mais personne ne s?est ouvertement d?clar? en faveur de Rabat avec une reconnaissance de jure de la souverainet? marocaine dans la zone contest?e. En revanche, le Polisario a fait nettement mieux ? cet ?gard, La R?publique arabe sahraouie d?mocratique autoproclam?e (RASD) est reconnue par probablement plus de quarante membres de l'ONU. Les premi?res victoires et les d?faites dans les guerres de propagande peuvent ?tre difficiles ? inverser. Depuis le d?but des ann?es 1970, la question du Sahara Occidental/ marocain a ?t? trait?e en termes de d?colonisation d'un territoire, l'isolant de son contexte historique. Voila pourquoi le Maroc a ?t? confront? ? une lutte acharn?e dans sa qu?te de l?gitimit? internationale. Conclusion Le concept des droits historiques est vague. Il ne dit pas toute l'histoire d'un conflit international, car il laisse souvent de c?t? ses aspects juridiques. Mais il existe. Pour le meilleur ou pour le pire, il est tenu de conserver son importance pour l'avenir pr?visible, dotant les revendications territoriales d?une l?gitimit? nationale et peut-?tre ?galement d?une l?gitimit? internationale. Dans le cas sp?cifique du Sahara occidental / marocain, les droits historiques du Maroc pourraient faire toute la diff?rence politique dans le monde. En l'absence de ces droits, les actions du Maroc dans l'ancien Sahara espagnol ne sont qu?une agression pure et simple. Dans le contexte de ces droits, les actions du Maroc peuvent ainsi ?tre consid?r?s comme des l?gitimes tentatives de restaurer une int?grit? nationale interrompue par la colonisation espagnole.

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