Politique
Le Maroc participe à la Ligue des Etats arabes au Caire
Le Parlement arabe a tenu, dimanche 10 février au siège de la Ligue des Etats arabes au Caire, une réunion consacrée à l'examen du retrait du Soudan de la liste des pays soutenant le terrorisme, avec la participation des présidents et représentants des parlements arabes, dont le Maroc.
La tenue de cette rencontre s'inscrit dans le cadre de la mise en oeuvre du plan d'action du Parlement arabe visant à retirer le Soudan de la liste des pays soutenant le terrorisme, conçu au terme de sa session d'octobre 2017 à Khartoum et adopté par le conseil de la Ligue des Etats arabes, lors du 29è sommet arabe tenu en Arabie Saoudite.
S'exprimant à cette occasion, le 4è vice-président de la chambre des conseillers Abdelkader Salama, a formulé le vœu de voir cette rencontre couronnée par la prise d'une position unifiée et ferme afin de réparer l'injustice dont est victime le peuple soudanais depuis 26 ans, relevant que « le Parlement arabe est l'espace idoine pour une expression collective de notre appel à retirer le Soudan de la liste des pays soutenant le terrorisme, car il s'agit là de la traduction des aspirations et des ambitions de la nation arabe ».
Pour le Royaume du Maroc, a poursuivi M. Salama, le retrait du Soudan de cette liste est un "droit naturel" du peuple soudanais, vu le rôle agissant et effectif joué par ce pays sur les plans arabe, régional ou international dans l'optique de réaliser la paix et lutter contre le terrorisme outre ses efforts colossaux notamment en matière de lutte contre l'immigration clandestine, la traite des êtres humains et l'accueil de nombreux réfugiés des pays voisins.
Il a également relevé que la position marocaine est imbue des relations ancestrales liant les peuples marocain et soudanais, assurant que le Royaume ne cesse de réagir aux différents développements sur la scène arabe et aspire à la réalisation des ambitions de la nation arabe et de ses peuples.
De son côté, le président du Parlement arabe, Mechaâl Ben Fahem Esselimi, a affirmé que "l'heure a sonné pour que le nom du Soudan soit retiré de la liste des pays soutenant le terrorisme et alléger, par conséquent, la souffrance du gouvernement et du peuple soudanais, afin que ce pays puisse développer son économie, nouer des partenariats, renforcer ses échanges commerciaux et lutter contre les fléaux du chômage et de la pauvreté, entre autres".
Pour sa part, le président de l'assemblée nationale soudanaise, Ibrahim Ahmed Omar, a indiqué que son pays a consenti de grands efforts en vue de faire face au terrorisme et a soutenu les différentes actions visant la réalisation de la paix et de la sécurité au niveau international, faisant remarquer que le Soudan est privé, depuis 1993, des facilités financières, prêts et bourses d'études, de même qu'il est boudé par les institutions financières internationales, à l'image du Fonds Monétaire international et de la Banque mondiale.
Il a également souligné que le parlement soudanais a procédé à une refonte globale de sa législation et adopté des réglementations rigoureuse en matière de lutte contre le terrorisme, de blanchiment des capitaux, de traite des êtres humains, de même qu'il a ratifié la convention des nations unies de lutte contre le terrorisme, estimant que ces mesures sont à même de conduire à plus de coopération et d'action commune sur les plans régional et international.