Politique
Maroc – Arabie Saoudite : Rien ne va plus. Le 360 mieux informé que les Affaires étrangères
Le rappel par le Maroc de son ambassadeur à Riyad, lancé par l’agence américaine Associated Press, n’est finalement pas une intox mais bel et bien un fait. Entre Rabat et Riyad, pour le bonheur d’Alger et de sa presse qui s’en délecte. Suite à une série de « malentendus » et de « mésententes » depuis l’arrivée du roi Salman, Riyad et Rabat ont multiplié les gestes de défiance que la diplomatie intempestive du prince héritier Mohamed Ben Salman a, sans cesse, alimenté.
Outrepassant les limites de ce que dicte la vieille amitié traditionnelle entre deux monarchies et deux royaumes, le prince héritier saoudien qui n’a pas compris que l’Etat et le régime multiséculaire qu’est le Maroc a sa propre diplomatie et sa souveraineté, semble vouloir exiger du Maroc un alignement servile. Auquel cas il devrait revenir à ses cours de l’école primaire pour réapprendre la leçon de la longue histoire du Maroc.
Mais c’est là une autre paire de manches. Dès que l’information du rappel de l’ambassadeur du Maroc, une information qui ne pouvait étonner que les non avertis tant le pourrissement des rapports entre les deux pays était visible et semblait chaque jour un peu plus inexorable, nombre de journalistes marocains ont cherché à la confirmer auprès des Affaires étrangères où ils n’ont trouvé ni infirmation ni confirmation. Dans certains cas on a même entendu parler d’intox.
C’est finalement du coté de Le360 qu’est venue la confirmation, par la voie/voix détournée de Mustapha Mansouri, ambassadeur du Maroc à Riyad. Le site, que la presse algérienne ne cite jamais sans ajouter proche du palais, commence par préciser que « officiellement, tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes. » Pour y ajouter tout de suite après la conjonction restrictive « mais » : « Mais il y a pourtant bel et bien crise entre le Maroc et l’Arabie saoudite […] Ce rappel est la conséquence d’une longue période de mésentente, jalonnée par nombre de provocations de la part de Riyad, depuis que le prince héritier Mohammed ben Salmane est aux commandes au royaume wahhabite. » Suit une longue énumération des échecs économiques de la folie des grandeurs de MBS et des agressions dont le Maroc est l’objet depuis. Les accusations vont jusqu’à parler de « chantage à l’intégrité territoriale ». Suit un article de 8131 caractères.