D’incertitudes en doutes, le vaccin du Covid serait-il british ? Les dessous d’une guerre presque secrète

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Une lueur d’espoir venue du Royaume Uni

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09H00 du Matin, amphithéâtre Avicenne de la faculté de Médecine et de Pharmacie de Casablanca. Assis sur le Banc, au milieu, attentif, sous les yeux mes polycopiés neufs des quatre matières que je viens de me procurer joyeusement du service dédié. C’était ma première année d’études en médecine et je me rappelle encore de ce cours matinal de Médecine sociale assuré par le Pr Jaouad El Jaï, costume noire café, chemise bleu indigo style décontractée, élégant comme d’habitude. 

De sa voix grave qui résonnait dans tout l’amphithéâtre, se dégageait sa vrai passion pour l’épidémiologie, sa maitrise de la déclaration d’Alma ATA sur les soins primaires et sa parfaite connaissance du système de santé marocain comme s’il s’agissait des recoins de sa maison…  Ce cours ne représentait pas à mes yeux une simple partie du programme médical que je devais valider pour le titre de docteur et m’inscrire ainsi dans la psychologie de la foule d’une grande majorité des étudiants. Déjà à cette époque il était primordial pour moi de comprendre la substance du message de mes enseignants.

Néanmoins j’étais loin de me douter que ce cours pourrait un jour « ressusciter » dans cette conjoncture du COVID-19. Le Pr El Jaï n’est plus et, sans l’avoir oublié, c’est en assistant à la soutenance de la thèse de doctorat en médecine de mon neveu que je suis tombé sur une plaque vissée à la porte de la salle des thèses : elle gravait pour la postérité la mémoire et les mérites du Pr El Jaï. Le mécanisme subtile de la cognition me renvoya sans préavis aux plaques commémoratives parsemées dans la capitale française, datant et racontaient l’histoire d’une nation et entretenaient dans les esprits les femmes et hommes qui l’ont faite!!

A la mémoire de mon professeur

Ce cours, que la pandémie a été repêcher au fin fond de mes années d’études, quand mes connaissances médicales étaient encore embryonnaires et approximatives, posait deux questions : 

1/ Qu’elle était la prévalence de la poliomyélite au Maroc ?

2/ Qu’il était le meilleur système de santé ?

J’ai encore le souvenir du Pr El Jaï reprenant le micro, marquant une pause pour bien fixer notre attention, nous demandant enfin de bien ouvrir les oreilles pour dire, non sans une visible fierté, que La prévalence de la poliomyélite était quasi nulle au Maroc, et un meilleur système de santé est celui qui sait rationaliser et optimiser ses ressources. Il évoqua les vaccins et expliqua comment le programme de vaccination a changé le Maroc.

Pendant que bourdonnaient dans ma tête les images de ces moments, je me demandais quasi simultanément si le candidat vaccin annoncé aux médias dernièrement par la prestigieuse université d’Oxford changera le monde et sauvera ma patrie de la malédiction du coronavirus ? 

Depuis la crise covid-19, 166 projets de vaccins étaient aux starting Blocks de la course pour la découverte la plus attendue au monde. On notera que selon l’organisation mondiale de la santé, sur les 17 vaccins les plus avancés, 40% sont chinois. Les espoirs sont grands, réalistes et un vaccin anti SRASCOV2 verra le jour fort probablement en fin de l’année 2020, estime le président du laboratoire Sinopharm Liu Jingzhen  l’un des prétendant au titre du vaccin convid19 avec le projet Astra Zenica /université d’oxford et le laboratoire Moderna de notre compatriote Moncef Slaoui .

L’espoir de L’université d’Oxford 

Braush SPINOSA disait « Pas d’espoir sans crainte, pas de crainte sans espoir ». Il ne savait certainement pas que ça peut décrire parfaitement ce qui se passe dans le monde d’aujourd’hui, et que l’excommunication prononcée contre le philosophe néerlandais à l’époque pourrait un jour être appliquée, en mode coronavirus, à tous les terriens qui se trouvent en distanciation sociale.

Mais cette semaine une lueur d’espoir est venue du Royaume Uni où la prestigieuse université d’Oxford vient de publier dans la revue Lancet spécialiste des scoops scientifiques les résultats d’une étude sur un candidat vaccin très prometteur en collaboration avec le laboratoire de L’Oméprazole Astra Zenica. Le Pr  ADRIAN HILL, chercheur à Oxford university, déclare un peu partout,  sans la réserve qui s’impose à un chercheur ,  que  les résultats de l’étude montraient une double protection , par la production d’anticorps et les lymphocytes « checkée » dans le sérum des volontaires  , et parle déjà de la levée générale du confinement assurant que les gens pourraient revenir à leur vie normale après avoir été EFFICACEMENT vaccinés. Cependant, la validation devrait passer par le dernier virage sur un plus grand échantillon d’une dizaine de milliers de volontaires …

Sur le même tempo, Teresa Lambe, elle aussi chercheuse à Oxford university, affirme que le passage à la phase 3 des tests cliniques serait abordée avec beaucoup d’optimisme et que les ingrédients de réussite sont réunis : la sécurité du produit, la synthèse d’anticorps et des lymphocytes T antisrascov2, les effets indésirables mineurs et bien maitrisés par une simple Paracétamol.

La nouvelle a été saluée à l’avenue APPIA, siège de l’OMS à Genève, par Michael Rayan ; directeur des situations d’urgences, quant au « Head » de l’organisation, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, qui visiblement porte comme une chape en plomb le souci de la disponibilité du vaccin pour tout le monde, il qualifie le vaccin SRASCOV2 comme un bien public.

Au Royaume uni, c’est le premier ministre Boris Johnson, testé positif il Ya environ 3 mois et qui s’en est bien sorti, a tweeté : c’est un pas important et nous sommes dans la bonne direction.

Le doute pas très cartésien des Français

L’information a traversé le tunnel sous la manche et on commence à en parler en France. Pour certains, c’est un pas encourageant avec une lueur d’espoir pour l’humanité, pour d’autre, notamment à l’institut pasteur en la personne d’Armand Fontanet, épidémiologiste, avec beaucoup de réserve, concurrence frontale oblige. Il explique que le pourcentage de l’efficacité reste à prouver. Quant au Pr ERIC Caumes, chef de service des maladie infectieuse de la Pitié salpêtrière, il insiste comme à l’accoutumée sur les moyens de bord à notre disposition tel le port de masque et la distanciation et que ça pourrait être bel et bien un rêve !!!!  

Entre les images effrayants des salles de réanimation, les Corbillards noirs corbeau, les graphiques des bourses en baisse, les actions de solidarité dans le monde, la reflambée de l’épidémie dans plusieurs pays, le reconfinement /déconfinement, le monde est plongé dans une incertitude sans précédent, le vaccin d’Oxford, celui de Sinopharma  ou de l’équipe de Moncef Sloui au pays de l’Oncle Sam  ne peuve,t que donner une bouffée d’oxygène , sachant que la mise en marché d’un vaccin passe par cinq phases , la bonne nouvelle étant qu’on est à la dernière phase où le vaccin candidat devrait être testé sur une dizaine de milliers de volontaires avant de muer remède miracle pour la vie !!!

 

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