L'Union africaine ''en discussion avec Madagascar sur un remède à base de plantes'' du COVID-19

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Addis-Abeba - L'Union africaine a annoncé mardi être «en discussion avec Madagascar en vue d'obtenir des données techniques concernant la sureté et l'efficacité d'un remède à base de plantes», récemment annoncé par ce pays pour la prévention et le traitement signalés du COVID19. L'OMS, de son coté "soutient une médecine traditionnelle reposant sur des éléments scientifiques probants"

La Commissaire aux Affaires sociales de l'UA, Amira El Fadil, a tenu ,dans ce sens, une réunion avec l’ambassade de Madagascar à Addis-Abeba, au cours de laquelle il a été convenu que ce pays fournirait à l'Union africaine les informations détaillées nécessaires concernant le remède à base de plantes, indique un communiqué de l’UA.

Une fois les détails fournis, l'UA, "par le biais du Centre africain de contrôle et de prévention des maladies (CDC Afrique), examinera les données scientifiques recueillies jusqu'à présent sur la sureté et l'efficacité des matières organiques pour le COVID-19. Cet examen sera basé sur les normes techniques et éthiques mondiales pour recueillir les preuves scientifiques nécessaires concernant les performances du tonique", précise le communiqué.

Ces développements font suite à la participation du Président malgache Andry Rajoelina à une réunion par téléconférence du Bureau de la Conférence de l'UA avec les Présidents des Communautés économiques régionales de l'UA au cours de laquelle il a fait une présentation sur le remède à base de plantes.

L'OMS "soutient une médecine traditionnelle reposant sur des éléments scientifiques probants"

Genève - L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a dit soutenir une médecine traditionnelle reposant sur des éléments scientifiques probants dans le contexte de la lutte contexte la pandémie du nouveau coronavirus.

"L'OMS accueille favorablement les innovations à travers dans le monde, y compris le recyclage des médicaments, des produits issus de la pharmacopée traditionnelle et la mise au point de nouvelles thérapies dans le cadre de la recherche de traitements potentiels de la maladie à coronavirus 2019 (COVID-19)", affirme l'agence spécialisée de l'ONU dans un communiqué.

L’Organisation dit reconnaître que la médecine traditionnelle, complémentaire et alternative recèle de nombreux bienfaits. "L’Afrique a d’ailleurs une longue histoire de médecine traditionnelle et de tradipraticiens de santé qui jouent un rôle important dans les soins aux populations", fait observer l'OMS.

"Des plantes médicinales telles que l’artemisia annua sont considérées comme des traitements possibles de la COVID-19, mais des essais devraient être réalisés pour évaluer leur efficacité et déterminer leurs effets indésirables", estime l'agence onusienne.

Les Africains méritent, souligne la même source, d’utiliser des médicaments testés selon les normes qui s’appliquent aux médicaments fabriqués pour les populations du reste du monde, relevant que même lorsque des traitements sont issus de la pratique traditionnelle et de la nature, il est primordial d’établir leur efficacité et leur innocuité grâce à des essais cliniques rigoureux.

L’OMS affirme œuvrer de concert avec les instituts de recherche pour sélectionner les produits issus de la pharmacopée traditionnelle sur lesquels des investigations peuvent être menées afin de déterminer leur efficacité clinique et leur innocuité dans le traitement de la COVID-19.

En outre, l’Organisation mondiale de la Santé continuera de prêter son assistance aux pays au moment où ils analysent le rôle que les tradipraticiens de santé jouent dans la prévention, l’endiguement, la détection précoce du virus et l’orientation-recours des cas vers les établissements de santé, ajoute le communiqué.

"Au moment où des efforts sont faits pour trouver un traitement à la COVID-19, la prudence doit rester de mise pour ne pas verser dans la désinformation, particulièrement sur les médias sociaux, au sujet de l’efficacité de certains remèdes", souligne l'OMS, faisant observer que de nombreuses plantes et substances sont proposées alors qu’elles ne répondent pas aux normes minimales de qualité, d’innocuité et d’efficacité et qu’aucun élément factuel n’atteste du respect de ces normes.

"L’utilisation de produits destinés au traitement de la COVID-19, mais qui n’ont pas fait l’objet d’investigations strictes, peut mettre les populations en danger et les empêcher d’appliquer des mesures telles que le lavage des mains et la distanciation physique qui pourtant sont des éléments cardinaux de la prévention de la COVID-19. Cela peut aussi accentuer le recours à l’automédication et accroître le risque pour la sécurité des patients", conclut l'OMS.

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