Coronavirus: La Chine accélère le développement d'un vaccin, des espoirs du coté de l’Australie

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Un projet de développement d'un vaccin pour lutter contre le nouveau coronavirus (2019-nCoV) a été approuvé en urgence, a annoncé l'Hôpital de l'est de Shanghai relevant de l'Université Tongji. En Australie, l'Institut Doherty à Melbourne, au sud-est de l’Australie, est devenu mercredi le premier laboratoire hors de Chine à parvenir à répliquer le nouveau coronavirus (2019-nCoV), faisant naître l’espoir d’un vaccin contre l’épidémie de pneumonie virale, dont le bilan s’est aggravé à 131 morts avec 5300 contaminés dans le monde.

Citée par les médias, la direction de l'hôpital a annoncé que le vaccin sera conjointement développé avec la société Stermirna Therapeutics.

Selon Li Hangwen, PDG de Stermirna Therapeutics, "il ne faudra pas plus de 40 jours pour fabriquer les échantillons de vaccin basés sur la nouvelle génération de la technologie de l'ARN messager et certaines procédures préliminaires".

Les échantillons seront envoyés pour des tests et fournis aux cliniques le plus vite possible.

Le cycle de production des vaccins traditionnels peut durer jusqu'à cinq à six mois, tandis que le vaccin à ARN messager présente l'avantage d'un cycle de développement et de production plus court.

Le nouveau coronavirus a été découvert, fin décembre, dans la ville de Wuhan au centre de la Chine. Il a jusqu'à présent coûté la vie à plus d’une centaine de personnes et infecté plus de 4.500 autres.

Après la Chine, des cas de coronavirus ont été détectés dans plusieurs pays, dont les États-Unis, la France, le Canada, l'Australie, Singapour, Malaisie, la Thaïlande, le Japon, le Vietnam, et la Corée du Sud.

L’Australie réplique le coronavirus, espoir pour un vaccin

Les Australiens de leur coté, "en obtenant le vrai virus » affirment avoir « maintenant la capacité de valider et de vérifier tous nos tests, et d’en comparer les réactions et les sensibilités", a indiqué Julian Druce, l’un des responsables de ce laboratoire, qui a créé le nouveau coronavirus à partir d’un échantillon obtenu d’un patient infecté.

"C’est un exploit qui va changer la donne pour d'autres laboratoires en Australie", s’est félicité Dr. Druce, ajoutant que cette prouesse aidera également les experts à mieux comprendre le comportement du coronavirus.

Cette réplique du nouveau virus chinois va donner la possibilité aux scientifiques de créer des anticorps tests, leur permettant de détecter le virus chez des patients avant même qu’ils ne présentent de symptômes de la maladie, a souligné de son côté Mike Catton, le directeur adjoint de l’Institut Doherty, qui va partager le virus lui-même avec les laboratoires dans le monde via l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Un laboratoire chinois a été le premier à répliquer le coronavirus, mais les autorités chinoises ont refusé de partager le virus lui-même avec les laboratoires dans le monde, mais elles ont autorisé la venue en Chine d’experts internationaux pour collaborer avec leurs homologues chinois.

"Ce virus est dangereux et a tué certaines personnes, mais il n'a pas la létalité d’autres virus comme l’Ebola", a expliqué M. Catton, affirmant que le diagnostic précoce d'une épidémie comme le coronavirus est important puisqu’il il donne aux autorités sanitaires du monde entier de meilleures chances de contenir sa propagation ou, à tout le moins, sa gravité.

Dr Catton s’est ainsi fait rassurant : "Je dirais que nous sommes vigilants mais pas inquiets".

Lundi dernier, une étudiante chinoise en provenance de Wuhan a été confirmée comme la cinquième personne testée positive en Australie au virus identifié comme 2019-nCoV.

Les autorités sanitaires avaient renforcé le contrôle sanitaire dans les principaux aéroports du pays, alors que plusieurs pays ont annoncé des cas de maladie due à ce virus semblable au Sras (Syndrome respiratoire aigu sévère) depuis sa propagation à partir de Wuhan, dans le centre-est de la Chine, où elle a fait son apparition en décembre dernier.

Outre la Chine, la liste comprend désormais la Thaïlande (premier cas de contamination en dehors de la Chine), le Japon, la Corée du sud, les États-Unis, Taïwan, Macao, l’Arabie saoudite, l’Inde, Singapour, le Vietnam, Hong Kong, Népal et la France.