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En riposte à Microsoft, Google détaille ses projets d'IA
Le PDG de Microsoft, Satya Nadella, s'exprime lors d'un discours-programme annonçant l'intégration de ChatGPT pour Bing chez Microsoft à Redmond, Washington, le 7 février 2023. Le moteur de recherche Bing de Microsoft, longtemps en difficulté, intégrera les puissantes capacités de l'intelligence artificielle basée sur le langage, a déclaré le PDG Satya Nadella, déclarant ce qu'il appelle une nouvelle ère pour la recherche en ligne. (Photo : Jason Redmond / AFP)
Google a dévoilé mercredi une série de fonctionnalités enrichies par l'intelligence artificielle et annoncé avoir lancé des tests pour l'intégrer à son moteur de recherche en pleine bataille contre son rival Microsoft dans ce domaine-clé.
Lors d'un événement organisé à Paris devant plusieurs dizaines de journalistes européens, le géant de la recherche sur internet a montré des fonctionnalités de réalité augmentée, de nouvelles représentations en 3D générées à partir de ses images de rues et de nouvelles possibilités de recherche d'information sur des photos.
Il a aussi présenté une nouvelle application de recherches dans les œuvres d'art.
Trois de ses cadres avaient fait le déplacement, une façon de donner une dimension internationale et multilingue à ses projets basés sur l'intelligence artificielle (IA).
Au lendemain de l'annonce de Microsoft de l'intégration de l'IA conversationnelles ChatGPT dans son moteur de recherche Bing, en version test, Google n'a pas donné de précision sur la manière dont sa propre IA conversationnelle Bard, annoncée lundi, serait intégrée à son moteur.
"Nous avons encore besoin de tests massifs", a reconnu Prabhakar Raghavan, vice-président senior chargé notamment du moteur de recherche.
Comme son rival la veille, il a estimé que l'intégration de l'IA constituerait "une nouvelle ère de la recherche", les mots-mêmes du patron de Microsoft, Satya Nadella.
Mais il n'a pas voulu préciser de délai pour une version grand public, répétant que ce serait "dans quelques semaines". Ce sera quand nous serons satisfaits du résultat", a-t-il ajouté prudemment, allusion aux nombreux déboires de ChatGPT et autres IA conversationnelles, aux réponses parfois absurdes ou déplacées.
Il a aussi assuré non seulement que l'IA ne donnerait pas "une seule bonne réponse" mais aussi que cela ne découragerait pas les internautes d'aller sur d'autres sites.
Les analystes craignent un appauvrissement de la quantité d'informations mais aussi des revenus publicitaires de tous les sites web.
"Nous voulons toujours que les gens explorent le web", a lancé Elizabeth Reid, également chargée du moteur de recherche. "Les gens voudront toujours des informations venant de gens auxquels ils peuvent s'identifier. Il y aura toujours des influenceuses beauté".
Google n'a pas non plus précisé si les réponses de son IA indiqueraient les sources de ses réponses et a reconnu que la technologie actuelle des IA ne garantissait pas des réponses 100% justes.
Le groupe a assuré ne pas avoir cédé à la pression de Microsoft et au succès mondial de ChatGPT pour accélérer ses annonces.
"Nous travaillons sur l'IA depuis des années", ont expliqué ses dirigeants. "Aucun événement particulier" ne nous a poussé à faire ses annonces maintenant", ont-ils affirmé. (AFP)