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La décapitation des moines de Tibéhrine en Algérie : Le profil bas de Paris exaspère le juge français chargé de l’affaire
Un jeu de dupes. C?est ce qui se d?roule entre Paris et Alger dans l?affaire des moines fran?ais de Tib?hirine, enlev?s, assassin?s et d?capit?s en Alg?rie. Le juge fran?ais Marc Tr?vidic, charg? de l?enqu?te devait se rendre plusieurs fois ? Alger pour mener son enqu?te et superviser l?autopsie de ce qui reste des moines, leurs t?tes. Mais pour la ?ni?me fois la visite a ?t? report?e mettant en col?re le juge qui a d?clar? sur France Inter, "il va falloir savoir si on se moque de nous".
L'Alg?rie avait accept? le principe de faire proc?der ? l'autopsie des t?tes des religieux d?capit?s, mais sans suite dans les faits et le juge fran?ais attend toujours de recevoir une invitation officielle de la justice alg?rienne qui le laisse poiroter.
Selon l?AFP, lors de cette visite, le juge compte se rendre ? Tib?hirine pour faire exhumer et expertiser les t?tes des sept moines, enlev?s dans la nuit du 26 au 27 mars 1996 dans leur monast?re pr?s de Medea (nord-ouest).
Mais pour l?instant, il doit se contenter des professions de foi des autorit?s alg?riennes qui se payent, sans mauvais jeu de mots, la t?te de leurs homologues fran?ais, et leur presse, contraintes ? faire profile bas.
Le juge fran?ais, conscient de la ti?deur du gouvernement de son pays reproche ? Laurent Fabius, ministre des Affaires ?trang?res de revenir d?Alger avec des bonnes paroles sans plus.
L?embarras de Paris dans cette histoire vient du fait qu?il est de notori?t? publique que l?enl?vement, l?assassinat et la d?capitation des moines fran?ais ont ?t? confi?s par la s?curit? militaire alg?rienne au GIA, un groupe men? par des agents infiltr?s qui avaient pour chef le tristement c?l?bre Djamel Zitouni, op?rant directement sous les ordres du g?n?ral Laamari qui ?tait alors adjoint pour la s?curit? int?rieure de l??ternel patron du DRS le g?n?ral M?diene dit Tawfiq. Toutes les pistes suivies par les services fran?ais et les enqu?teurs du Vatican, les t?moignages des deux moines qui ont surv?cu ? l?op?ration et ceux des agents du DRS qui ont particip? ? l?op?ration avant de d?serter vont dans ce sens. Mais Paris pr?f?re pour des raisons ??inconnues?? de faire la sourde oreille.