Décès d’El Youssoufi, Takfirisme, poursuites judiciaires, fonds d‘aide, relance économique, les position de Damir

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Salah El Ouadie, président de Damir, remettant à Abderrahmane El Youssoufi le mémorandum de son mouvement sur le nouveau modèle de développement

Dans son communiqué périodique, le bureau exécutif du Mouvement Damir déclare avoir « été profondément attristé à. l’annonce du décès de Feu Si Abderrahmane ELYOUSSOUFI. Connu pour son engagement et les rôles qui ont été les siens au durant la période coloniale, la personnalité du défunt représentait une autorité morale autant au niveau national qu’à l’étranger. Ses positions précoces en faveur de la question des droits humains dans son acception universelle et indivisible, et son engagement public en conformité avec les valeurs morales de probité et de droiture n’ont jamais été à démonter. »

Le Mouvement Damir exprime également « sa condamnation et son dégoût face à l'attaque lâche et sordide contre la stèle portant son nom à Tanger, sa ville natale. Il appelle les autorités publiques à œuvrer pour identifier les auteurs de cet acte abominable et infliger la peine que mérite toute personne impliquée.

Sur un tout autre registre, le Mouvement Damir assure avoir « suivi la récente vague de Takfir et ses répercussions, vague qui a eu pour théâtre les réseaux sociaux et qui a appelé au Takfir et au meurtre.  Le Mouvement Damir tout en se tenant fermement contre cette nouvelle vague sciemment orchestrée, condamne tout appel au Takfir et au meurtre, et rappelle sa position constante de principe concernant la préservation du droit à la vie de tout un chacun et en toutes circonstances. Le Mouvement Damir rappelle à ce sujet ses positions précédemment exprimées lors des exécutions de peines de mort prononcées contre des personnes accusées d’actes terroristes dans plusieurs pays du Moyen Orient. Le Mouvement affirme également sa position inébranlable concernant la liberté de pensée, de croyance et de conscience, en parallèle avec le total respect des croyances religieuses et spirituelles des uns et des autres et la protection des droits de chacun à vaquer à ses pratiques cultuels. »   

Évoquant les poursuites en cours devant la justice, faisant allusion sans le nommer à l’éditorialiste d’Akhbar Al Youm, Souleiman Raissouni accusé de viol, le Mouvement se contente d’affirmer « avec la même force la nécessité de respecter la présomption d'innocence de toute personne accusée dans les dossiers déférés, comme il souligne également l’impératif de garantir le droit de chacun à demander réparation conformément à la loi et sur la base des principes du procès équitable. »

Damir, qui revient par ailleurs sur la question du décaissement de l'aide de solidarité liée à l'épidémie du Covid-19, assure avoir enregistré « un certain nombre de cas de décaissement tardif de l'aide destinée spécifiquement aux pauvres et aux groupes démunis et socialement vulnérables, et demande à cet effet aux autorités compétentes de remédier d'urgence aux cas concernés, étant donné l'urgence de cette aide de solidarité. » Enfin le Bureau exécutif « attire l'attention des pouvoirs publics sur la nécessité d'accélérer l'élaboration et le déploiement d'une stratégie urgente afin de permettre à l'économie nationale de surmonter la récession globale résultant de l'état d’urgence sanitaire et de réaliser le décollage économique suite à aux répercussions négatives de l'épidémie, en particulier au sein des populations pauvres et vulnérables, ainsi que parmi les micros, petites et moyennes entreprises. »

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