Les participants à une conférence initiée sous le thème "la langue amazighe dans les médias : réalité et perspectives" et dont les travaux ont pris fin samedi 2 mars à Agadir, ont appelé à la révision des cahiers de charges des chaines du pôle public de façon à encourager les productions en langue amazighe.

Dans des recommandations sanctionnant leurs travaux de deux jours, les intervenants ont aussi appelé à la révision de la législation régissant le secteur des médias de manière à promouvoir la langue et la culture amazighes et à la mise en place d’une commission spéciale chargée du suivi du respect des radios et chaines de télévisions des cahiers de charge notamment les engagements en matière de promotion de la langue et de la culture amazighes.

Les participants appellent également à soutenir la presse écrite et les sites électroniques paraissant en langue amazighe, et opérer une "discrimination positive" en leur faveur en vue de promouvoir ce type de presse et à procéder à l’accompagnement et l’encouragement des entreprises opérant dans ce domaine.

Par ailleurs, ils ont plaidé pour l’amélioration de la qualité des productions de la chaîne de télévision "Tamazight", œuvrer à la doter de ressources financières et humaines suffisantes et à l’augmentation des heures de diffusion dans la station de radio amazighe.

Les participants ont aussi appelé à augmenter à 50 % la part réservée à la production en langue amazighe dans les autres chaines de télévision et stations de radio publiques et semi-publiques et à encourager la publicité en langue amazighe.

Ils ont aussi recommandé l’accélération de la promulgation de la loi organique relative à la mise en œuvre du caractère officiel de la langue amazighe.

Organisée par le ministère de la Culture et de la communication (Département de la communication), en partenariat avec la Faculté des lettres et des Sciences Humaines d’Agadir et le Conseil régional de Souss-Massa, cette conférence a connu la participation de personnalités du monde médiatique, d’élus, d’enseignants-chercheurs, d’étudiants et de représentants de la société civile.