Mohamed Ziane dans le collimateur du ministère de l’intérieur

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L’avocat Mohamed Ziane face à Abdellatif Hammouchi, DG de la DGST/DGSN : La déclaration de trop ?

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Rabat,- Le ministère de l’Intérieur a dénoncé et réfuté d'une façon "catégorique" les déclarations irresponsables visant des institutions sécuritaires nationales, affirmant qu'il se réserve le droit de recourir à la justice à ce sujet. » Ce communiqué qui ne livre aucune information circonstanciée sur ses cibles « s’étonne du fait que ces déclarations mensongères, qui constituent une diffamation explicite et une atteinte claire aux fonctionnaires de ces institutions et un affront à l'encontre d'une instance réglementée, émanent d’individus supposés faire preuve d'un minimum de responsabilité et d'honnêteté, et affirme se réserver le droit de recourir à la justice à ce sujet. »

Selon nos informations, c’est le trublion avocat Mohamed Ziane, qui, contrairement à ce qu’avance le ministère, n’a jamais fait « preuve d'un minimum de responsabilité et d'honnêteté », que vise le ministère de l’Intérieur. L’ancien bâtonnier de Rabat, qui n’en revient toujours pas, des lustres après, d’avoir été débarqué des cercles du pouvoir, ne rate plus aucune occasion pour prendre la posture d’opposant notoire, que ni son parcours ni ses positions au temps des années de plomb, n’autorisent. 

Mohamed Ziane s’était notamment illustré, en 1992, comme défenseur du gouvernement, au procès du syndicaliste Noubir Amaoui, à l’époque où ce dernier, à la tête de la CDT, faisait la pluie et le beau temps sur le terrain politico-social. Noubir Amaoui avait été poursuivi pour diffamation et injures au gouvernement, traitant les ministres de « bande de voleurs » dans le journal espagnol El Pais. En vérité, il s’agissait de faire rentrer dans l’ordre un syndicaliste rebelle à la limite de la subversion. Condamné à deux ans de prison, il a été libéré par grâce royale après quatorze mois de détention à la prison de salé. 

Curieusement, c’est dans cette situation que Mohamed Ziane risque de se retrouver. Lors de sa dernière sortie sur les réseaux sociaux, il s’en est pris violemment à la Direction Générale de la Surveillance du Territoire (DGST), dont il a demandé la dissolution, ainsi qu’à son patron, qui est en même temps directeur général de la Direction Général de la Sureté Nationale (DGSN).

Habitué depuis belle lurette aux sorties médiatique hasardeuses, l’avocat hâbleur a-t-il fait là la déclaration de trop, et le ministère de l’Intérieur ira-t-il au bout de sa logique en engageant des poursuites contre Mohamed Ziane ? C’est ce que les jours à venir montreront.

Reste à préciser que l’acrimonie particulière dont celui qui trouvait normal de se faire élire député par le trucage des urnes, a fait montre, montant de plusieurs crans son ton, peut s’expliquer par l’implication de son fils dans une sordide affaire de masques    
contrefaits en pleine pandémie. Suite à cette affaire, le tribunal de première instance de Aïn Sebaâ à Casablanca avait, en octobre dernier rendu son verdict dans cette affaire par la condamnation de neuf personnes à des peines allant de 8 mois à 5 ans de prison ferme, dont les fils de Mohamed Ziane. 

Pour rappel, le ministère de l’Intérieur, dans le même communiqué, a reproché à Mohamed Ziane, sans le nommer se contentant d’évoquer « certaines individus », son « recours, récemment, aux réseaux sociaux et à certains sites électroniques pour porter atteinte à des institutions sécuritaires nationales, en publiant des allégations destinées à induire en erreur l’opinion publique nationale, à nuire à l’image de ces institutions, à sous-évaluer leur action et à semer le doute sur leur rendement. »

 

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