société
Moustaquil et l’insertion sociale et professionnelle d’une jeunesse autonome
Près d’une trentaine de jeunes s’est retrouvée dimanche 1 décembre à la table ronde sur “l’engagement chez les jeunes marocains : vers l’insertion sociale et professionnelle d’une jeunesse autonome”. Organisée par l’initiative Moustaqil, à Dar Moustaqil à Rabat, les participants ont trouvé à leur accueil Mehdi Masmoudi, porte-parole du collectif, et Khouloud Haskouri, étudiante en deuxième année de sciences politiques, ont accueilli les participants pour une première présentation de l’action de Moustaqil.
Les débats, modérés par Hanae Anys, étudiante en troisième année de médecine et Khouloud Haskouri, étudiante en deuxième année de sciences politiques, se sont axés sur la situation des jeunes au niveau académique et universitaire, la création de l’engagement chez les jeunes ainsi que les outils mettre en place pour permettre aux jeunes de devenir autonomes.
A la fin des débats, Omar Khyari, Coordinateur National de Moustaqil, a souligné le consensus sur le fait que les inégalités sociales privent certains jeunes de l'accès à l’autonomie, sachant que de leur côté les jeunes ont mis en exergue l’exigence des parents qui souhaitent en majorité pour leurs enfants des projets de carrière (médecin, avocat..) qui entrent souvent en conflit avec les vocations propres de leur progéniture, les autres métiers étantt véritablement déconsidérés. Ces oppositions entre parents et enfants sont de nature à engendrer un état d'esprit contre-productif.
De manière plus générale, a-t-on relevé au cours des débats, le carcan social marocain soumet les jeunes à une forte pression, notamment les NEET (not in education, employement or training).
Par ailleurs on constate un faible engagement des jeunes est faible tant les associations, les partis politiques et les organisations collectives, de par leur manque de crédibilité, n’arrivent pas à séduire la jeunesse.
Néanmoins, la volonté de s’engager est toujours présente chez les jeunes, prédisposés à donner de leurs temps, particulièrement lorsqu'il s’agit de s’engager en faveur d’autres jeunes.
Afin de les attirer vers les actions, les participants à l’initiative Moustaquil ont insisté sur la nécessité d’offrir aux jeunes des structures dynamiques, modernes aussi bien que transparentes.
La mise en place d’une formation professionnelle ouverte aux 16-18 ans, l’instauration de spécialités académiques au sein des universités dès la première année de licence et l’organisation d’activités culturelles et sportives gratuites et régulières sont, entre autres, les pistes proposées par les participants pour permettre l’autonomisation de la jeunesse.