Nike, H&M et Uniqlo l’on fait, maintenant c’est Decathlon qui se lance dans la commercialisation de « hijabs de running » en France. L’ajout de ce produit dimanche dernier a provoqué l’indignation ainsi que de vives réactions sur les réseaux sociaux. La marque a d’abord expliqué que le produit avait été créé pour le marché marocain, cette publication sur le site français aurait été une erreur, pour ensuite se rétracter

Decathlon a d’abord expliqué que le produit avait été créé pour le marché marocain et que la publication da la fiche du produit sur le site français était une erreur, mais finalement, la marque a annoncé que le produit sera commercialisé et disponible sur le site internet de la marque, en France, au mois de mars.

Le hijab de course a été «  testé plusieurs fois par 20 femmes qui portent habituellement le hijab », et « validé pour son confort et sa respirabilité » expliquait la page du produit. Angélique Thibault, la responsable de la marque Kalenji, a expliqué au Figaro : « ce couvre-tête (Hijab Kalenji) a été cocréé avec nos équipes de Decathlon Maroc qui souhaitaient rendre accessible cette pratique à toutes les sportives et futures sportives de leur pays. Nous mettons donc à disposition de tous les pays, toutes les villes, tous les magasins qui le souhaitent ce produit, il en revient néanmoins à la responsabilité de celui qui a la délégation le pouvoir de le valider à la commercialisation ». Le groupe ne nie pas se placer alors dans une posture de « tolérance absolue » et d’ « inclusion totale ».

Mais Dimanche, cette opinion n’était vraisemblablement pas partagée par tout le monde. Certaines associations et personnalités politiques ont dénoncé la marque, pour son implication dans la promotion d’un « apartheid sexuel » « imposé aux femmes dans l’espace public ». Laurence Rossignol, l’ancienne ministre du droit des femmes, a partagé un communiqué de la Ligue du droit international des femmes et du comité laïcité république, qui accusent Decathlon. « Le monde du sport se rend complice » de « l’enfermement » des femmes en Iran, en Algérie et en Arabie Saoudite en « faisant la promotion d’un modèle islamiste féminin » destiné à « prolonger l’apartheid sexuel imposé aux femmes dans l’espace public », détaille le texte.