Six personnes devant la justice pour des avortements clandestins

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Six personnes, dont deux m?decins, seront jug?es fin mai pour avoir pratiqu? clandestinement des avortements, rapporte l?AFP de sources concordantes.

Ce "r?seau d'avortement clandestin" a ?t? d?mantel? fin avril ? Marrakech, ont rapport? mardi 14 mai des organes de presse marocains, pr?cisant que le proc?s du groupe aura lieu le 24 mai.

Deux internes en m?decine, un ?tudiant en m?decine et un pilote qui importait d'Espagne un anti-inflammatoire souvent utilis? au Maroc par des femmes souhaitant avorter, font notamment partie des personnes jug?es, a dit mardi ? l'AFP Omar Arbib, membre de l'Association marocaine des droits de l'Homme (AMDH), section-Marrakech.

Ils sont poursuivis pour avoir pratiqu? ill?galement des avortements et pour importation ill?gale de m?dicaments, a-t-il ajout?.

Les op?rations ?taient pratiqu?es dans un appartement ? Marrakech et chaque intervention ?tait factur?e environ 3.000 dirhams?, selon la presse locale.

Le Maroc s'?tait engag? en 2015 dans un profond d?bat sur "l'urgence" d'un assouplissement de sa l?gislation face au fl?au des centaines d'avortements clandestins pratiqu?s chaque jour.

Une commission officielle avait dans la foul?e recommand? que l'avortement dans "quelques cas de force majeure" devienne autoris?, notamment en cas de viol ou de graves malformations. Mais aucune loi n'est depuis venue ent?riner ces recommandations.

"Le Maroc doit rouvrir le d?bat sur l'avortement et faire en sorte que chaque femme puisse disposer de son corps", a estim? M. Arbib.

L'interruption volontaire de grossesse (IVG) reste passible de six mois ? cinq ans de prison. Le code p?nal sanctionne aussi bien la femme qui avorte (de 6 mois ? deux ans de prison) que les personnes qui pratiquent l'acte (de 1 ? 5 ans de prison).

Bien qu'aucun chiffre officiel n'existe, les associations estiment qu'entre 600 et 800 avortements clandestins sont pratiqu?s chaque jour, dans des conditions sanitaires parfois d?sastreuses. Certaines femmes ont recours ? des m?dicaments ou ? des plantes pr?sum?es abortives.

Les grossesses non d?sir?es renforcent le ph?nom?ne des "m?res c?libataires" et l'abandon d'enfants, jusqu'? 150 par jour affirment des ONG, alors que les enfants n?s hors mariage sont consid?r?s comme "ill?gitimes" par la loi.

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