Sport
CAN : Mali-Tunisie (1-0), coup de sifflet final prématuré, fin de match chaotique
L'entraîneur de la Tunisie Mondher Kbaier proteste lors du match de Coupe d'Afrique des nations contre le Mali le 12 janvier 2022 à Limbé au Cameroun
Le match Mali-Tunisie (1-0) de la Coupe d'Afrique des nations (CAN) a été chaotique, avec un coup de filet final prématuré qui a suscité mercredi la colère des Tunisiens et un retour des Maliens sur le terrain où leurs adversaires ne sont jamais revenus.
L'arbitre zambien Janny Sikazwe avait déjà une première fois arrêté le match à la 85e minute, apparemment une erreur qui avait rendu fou de rage le banc tunisien.
Les joueurs du Mali à la fin de leur match remporté contre la Tunisie à la Coupe d'Afrique des nations le 12 janvier 2022 à Limbé, au Cameroun
Après avoir visiblement transformé ce coup de sifflet trop précoce en pause fraîcheur, l'arbitre a fait reprendre le match.
Mais il l'a arrêté pour de bon à quelques secondes de la fin de la 90e minute, avant même le début d'un hypothétique temps additionnel.
Cette fois c'est toute la délégation tunisienne qui est devenu furieuse, le sélectionneur Mondher Kebaier agitant frénétiquement sa montre sous le nez des officiels.
Le quatuor arbitral a dû sortir sous escorte de la sécurité face à la colère des Aigles de Carthage.
Environ une demi-heure plus tard, le match a semblé devoir reprendre. Les Maliens sont revenus sur le terrain pour disputer les ultimes secondes du temps réglementaire et un éventuel temps additionnel. Mais les Tunisiens sont restés au vestiaire, ce qui pourrait augurer de réclamations.
Janny Sikazwe arbitre sa cinquième CAN, il a également participé à la Coupe du monde 2018 et arbitré des finales de coupes africaines des clubs.
Ce n'est pas la première fois qu'il est au centre d'une polémique. Lors de la CAN-2019, le sélectionneur du Sénégal Aliou Cissé avait dénoncé son arbitrage "catastrophique" lors de la défaite en phase de poules contre l'Algérie. Il lui reprochait notamment un pénalty non sifflé.
Il avait été suspendu après un match de Ligue des champions d'Afrique où il officiait, pour "suspicion de corruption", selon le communiqué de la CAF à l'époque. Mais faute d'éléments probants, cette suspension avait été levée.