Lien potentiel entre commotions cérébrales et dysfonction érectile chez les footballeurs américains

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Les anciens joueurs de football américain ayant subi des commotions cérébrales sont plus susceptibles d'avoir des problèmes de dysfonction érectile plus tard dans leur vie, selon une étude qui s'ajoute à la littérature médicale de plus en plus volumineuse sur les dangers potentiels du sport.

L'analyse publiée lundi dans une revue de l'Association américaine de médecine (Jama Neurology) par des chercheurs d'Harvard est relativement simple et porte sur 3.400 anciens joueurs de la National Football League (NFL).

Les auteurs ont observé que les joueurs ayant subi le plus de commotions cérébrales étaient proportionnellement deux fois plus nombreux à rapporter de faibles niveaux de testostérone et des problèmes d'érection, par rapport au groupe de joueurs ayant subi le moins de commotions.

"Il y a une relation vraiment forte entre les symptômes de commotion cérébrale et la probabilité qu'ils aient une dysfonction érectile et peu de testostérone", dit à l'AFP l'autrice principale, Rachel Grashow, de l'école de santé publique d'Harvard.

L'étude est loin d'être parfaite car elle n'inclut que les joueurs qui ont participé volontairement, soit environ le quart des 13.000 contactés: les ex-joueurs en bonne santé n'ont probablement pas répondu.

En outre, les niveaux de testostérone n'ont pas été mesurés: les chercheurs se sont seulement appuyés sur l'existence ou non d'une ordonnance de médicament comme du Viagra pour les joueurs.

Enfin le mécanisme biologique n'est pas connu. Une piste serait l'hypophyse, la glande du cerveau qui régule la production d'hormones, selon les auteurs, qui reconnaissent que leurs travaux ne sont qu'une première étape dans l'identification d'un éventuel lien.

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