A Tanger, les Africains se parlent de la richesse de leur culture et de leur patrimoine 

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Au centre des débat, les défis auxquels sont confrontées les femmes africaines, notamment ceux liés à la violence, à l’exploitation sexuelle et à la répartition inéquitable des richesses, en plus d’obstacles sociaux

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La 12ème édition du Festival international de la culture africaine de Tanger, qui se tient du 22 au 26 octobre, sous le thème “L’entrepreneuriat écologique et la migration peuvent-ils être un catalyseur de résilience climatique et de développement durable ?”, célèbre la richesse et la diversité du patrimoine africain et encourage l’entrepreneuriat écologique.

Le festival, initié en 2008 par l’Organisation des jeunes africains (OJA) promeut l’interculturalité africaine en impliquant la société civile, les partenaires, les communautés étrangères, ainsi que des artistes, chercheurs et médias africains, en plus de mettre en valeur et faire rayonner la richesse et la diversité culturelle de l’Afrique au-delà de ses frontières.

Le programme du festival comprend, entre autres, l’organisation d’un tournoi de football, un concours de projets innovants dans le domaine de l’environnement, une conférence-débat sous le thème “Résilience et émancipation des femmes en Afrique: Défis des violences sexistes et contribution au développement socio-économique”, en plus de la tenue d’une simulation de l’Union africaine, ainsi que des journées culturelles.

Le festival, qui bénéficie du soutien de partenaires locaux, nationaux et internationaux, est un projet socioculturel et sportif, qui place la valorisation de la culture africaine au cœur de ses priorités.

Les intervenants lors de la conférence-débat ont souligné que les femmes, bien qu’elles constituent la moitié de la population mondiale, reçoivent des salaires en moyenne 23% inférieurs à ceux des hommes, ajoutant que les femmes consacrent trois fois plus de temps que les hommes aux tâches ménagères, sans être récompensées.

Ils ont également évoqué un certain nombre de défis auxquels sont confrontées les femmes africaines, notamment ceux liés à la violence, à l’exploitation sexuelle et à la répartition inéquitable des richesses, en plus d’obstacles sociaux, relevant, par ailleurs, que la pandémie de la Covid-19 a exacerbé la situation des femmes et contribué à l’élargissement du fossé entre hommes et femmes.

La conférence a été, en outre, l’occasion de mettre en avant les contributions de femmes africaines pionnières dans certains domaines en faveur du développement du continent, en plus d’examiner les défis qui persistent encore face à la réalisation de la pleine parité.

Il est à noter que le concours de projets innovants dans le domaine de l’environnement vise à encourager entre 15 et 20 jeunes porteurs de projets et entrepreneurs africains, étudiants ou immigrés au Maroc, à l’esprit d’innovation, en leur permettant d’accéder à des formations, notamment dans les domaines liés au changement climatique, en vue d’apporter des solutions innovantes en la matière.

Les journées culturelles qui clôtureront cet événement visent, quant à elles, à renforcer l’intégration des immigrés africains parmi la communauté locale de Tanger, en plus de promouvoir le rayonnement de la richesse et de la diversité des cultures africaines, grâce à des spectacles artistiques et culturels, des expositions de produits artisanaux et d’habits traditionnels africains, et la présentation et dégustation des plats africains les plus célèbres.

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