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Algérie : La fonte des réserves de change s’accélère
Un ouvrier algérien contemplant une affiche de la campagne référendaire pour la constitution annonçant le « Novembre du changement ».
La poursuite de la chute des cours pétroliers accélère la fonte Les réserves de change de l’Algérie poursuivent leur fonte accentuée par la poursuite des cours pétroliers. Le site algérien TSA qui rapporte l’information écrit que cette fonte « inflige un démenti aux projections très optimistes du gouvernement. Les conséquences pourraient être importantes pour l’avenir économique » de l’Algérie.
S’interrogeant sur « qui a tort, qui a raison ? », TSA précise que « les institutions financières internationales, ainsi que la plupart des économistes indépendants, annoncent une poursuite de la chute des réserves de change et une probable crise financière dès 2022. »
En revanche, indique-t-il « le gouvernement algérien de son côté vient de rendre publique, dans le projet de loi de Finances pour 2021, des prévisions qui anticipent un redressement spectaculaire de la balance des paiements dès l’année prochaine et une stabilisation de nos réserves financières internationales au cours des prochaines années »
Citant une contribution récente de l’expert algérien Aberrahmi Bessaha, TSA ajoute qu’ « en 2021, le solde global de la balance des paiements fera apparaître un déficit d’environ 21 milliards de dollars. La couverture de ce dernier va diminuer nos réserves de change qui passeront ainsi à 25,8 milliards de dollars à fin 2021, un niveau inadéquat pour couvrir les besoins du pays en 2022 ».
Les prévisions de cet expert sont assez proches de celles formulées récemment par le Fonds monétaire international (FMI) qui évoquait en octobre dernier un déficit probable de la balance des paiements de l’Algérie de l’ordre de 16 % du PIB (soit plus de 23 milliards de dollars) pour l’année 2021.
« De mémoire d’économiste, écrit –t-il encore, on n’a jamais observé un tel écart entre les projections des autorités algériennes et celles des observateurs nationaux et institutions financières internationales. »
« Jusqu’à une date toute récente, les prévisions officielles du gouvernement algérien conservaient un certain réalisme. Adoptée en juin dernier, la loi de finances complémentaires 2020 annonçait ainsi très officiellement des réserves de change réduites à un peu plus de 44 milliards de dollars à la fin de l’année en cours. Un niveau de réserves financières très proche de celui qui était prévu par le FMI. »