Colombie : Plus de 100.000 personnes en confinement forcé à cause du conflit armé

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Les groupes armés utilisent le confinement forcé comme stratégie pour exercer un contrôle sur des communautés et des territoires isolés (ONG)

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Bogota - Plus de 100.000 personnes sont confinées de force en Colombie à cause du conflit armé, qui se poursuit six ans après la signature de l'accord de paix entre le gouvernement et la guérilla des FARC, a averti l'ONG Conseil norvégien pour les réfugiés (NRC).

"Imaginez que des personnes armées vous obligent à rester chez vous, jour après jour. Les confinements en Colombie signifient que vous ne pouvez pas travailler, rendre visite à votre famille ou envoyer vos enfants à l'école", a déploré jeudi le directeur par intérim du NRC en Colombie, Juan Gabriel Wells.

L'ONG, qui collecte les informations sur le confinement forcé auprès du Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA), a lancé un appel au gouvernement et aux groupes armés pour qu'ils cessent cette pratique qui touche des communautés entières.

"Nous demandons au gouvernement colombien et aux groupes paramilitaires d'accepter une paix durable qui profite aux populations vulnérables touchées par ces restrictions de mobilité inhumaines", a ajouté Wells.

L'accord de paix a été signé le 24 novembre 2016 et, six ans plus tard, la Colombie est toujours plongée dans "six conflits armés internationaux", qui affectent des millions de personnes, selon OCHA.

Les groupes armés, détaille NCR dans un communiqué, "utilisent le confinement forcé comme stratégie pour exercer un contrôle sur des communautés et des territoires isolés qui sont souvent utilisés pour des activités illicites", comme le trafic de drogue.

"Plus de 2,6 millions de personnes ont vu leurs mobilité restreinte en 2022, les communautés indigènes et afro-colombiennes étant parmi les plus touchées", selon les données d'OCHA, citées par l'ONG.

"Le confinement et les restrictions à la mobilité auxquels nous assistons en Colombie sont humiliants et dégradants. Les groupes armés doivent s'engager à mettre immédiatement fin à cette pratique insensée", a affirmé Wells.

 

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