Kabbaj traite Ech-chenna d’« icône de la débauche », le monde à l’envers

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Quand un pro-pédophilie, antisémite traite dame Aïcha Ech-chenna d’ « icône de la débauche », c’est que rien ne va plus dans le champ politique au Maroc

A quelques semaines à peine après la débandade de ses semblables du MUR, Hamad Kabbaj qui a été adoubé comme tête de liste du parti de la lampe dans la circonscription de Guéliz à Marrakech, s’en serait pris à Aïcha Ech-chenna pour son action au profit des mères célibataires.

Pour le salafiste, dame Ech-chenna serait « la marraine des prostituées et de toutes les dépravées du pays ». Autrement, selon lui, elle ne porterait pas secours aux femmes célibataires et à leurs enfants « bâtards qui ne méritent pas la vie, puisqu’ils sont venus au monde d’une manière qui ne correspond pas aux préceptes de l’Islam ».

Les propos de Kabbaj ont provoqué l’ire des internautes, qui n’ont pas manqué d’envoyer leurs messages de soutien à Aïcha Ech-chenna, symbole international de l’action humanitaire. Un engagement social pour lequel elle a reçu le prestigieux prix Elizabeth, et a été invité dans toutes les universités du pays pour partager son expérience.

Aïcha Ech-chenna n’était initialement qu’une petite secrétaire dans un cabinet médical. Un jour alors qu’elle se rendait dans un des services sociaux pour de la paperasse administrative, elle assiste à une scène insoutenable. Une mère était sur le point de livrer son enfant pour ne plus jamais le revoir. Alors qu’elle était encore en train de l’allaiter, le moment de donner l’enfant était arrivé. Il lui fut retiré de sa poitrine, le lait gicla sur le visage de l’enfant qui se mit à pleurer. Ce jour là, Aïcha Ech-chenna décida de s’engager au côté de ces mères célibataires quel qu’en soit le prix.

Depuis, elle en a rencontré des Hamad Kabbaj. Dans une déclaration à nos confrères du Le360, Aïcha Ech-chenna affirme que « ce n’est pas la première fois qu’on m’attaque de cette manière. C’était le cas en 2002 et lorsque j’ai reçu le prix Elizabeth … Je continuerai à faire mon travail dans la dignité. Je lutte contre l’exclusion et je continuerais à réveiller les consciences ». Mais toujours magnanime, elle ne compte pas porter plainte, car « au tribunal il y a des humains, je préfère laisser le jugement à Dieu », conclut-elle.

Voilà une belle leçon de bonté face l’arrogance et le zèle d’un potentiel élu parlementaire.

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