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La pièce marocaine ''Les jardins des secrets'', le tragique d’un mariage forcé, aux Journées Théâtrales de Carthage
La fille a trouvé la mort dans un douloureux accident en tentant de fuir le soir de ses noces d’un mari qu’on lui imposé, une histoire banale qui ne se termine (malheureusement ?) pas toujours par la mort de la condamnée
Tunis - La pièce théâtrale "Les jardins des secrets", mise en scène par le dramaturge marocain, Mohamed El Hor, a été présentée, mercredi à Tunis, dans le cadre des 23èmes Journées Théâtrales de Carthage (JTC).
D'une durée de 80 minutes, la pièce de la troupe "Akoun", représentant le Maroc à la sélection officielle de cette manifestation, relate l'histoire d'une jeune fille qui appartient à une famille aisée et moderne. Ses parents l'ont forcée à épouser un homme qu'elle ne connaissait pas.
Elle refuse cette alliance parce qu'elle avait une histoire d'amour avec une autre personne, ce qui a provoqué une mésentente entre les parents, un ressentiment et un profond chagrin pour la fille.
Ce personnage a connu un destin tragique. La fille a trouvé la mort dans un douloureux accident en tentant de fuir le soir de ses noces d’un mari qu’elle n’aime pas et qui a été imposé par la famille, toujours dans le respect des traditions familiales.
Pour le dramaturge Mohamed El Hor a indiqué que cette œuvre théâtrale est le fruit d’un travail acharné depuis la création d’"Akoun theater", expliquant que le processus de créativité devrait s’ouvrir à de nouveaux goûts.
"Les jardins des secrets" traite de thématiques et de questions centrales non seulement pour le public local mais généralement pour l’Homme moderne, dans une forme créative, avec un dialogue en dialecte et en langue arabe.
Ce spectacle met l’accent notamment, sur le thème du vide, un phénomène exacerbé davantage par l’essor des réseaux sociaux, a ajouté le dramaturge, expliquant que son œuvre s'intéresse à la fragilité de l’être et l’insignifiance du vécu.
Sont en lice pour le Tanit d'or de ces journées, aux côtés des jardins des secrets, figurent des pièces théâtrales représentant plusieurs pays dont la Tunisie, le Sénégal, l’Egypte, la Palestine et le Liban.
Le jury de la compétition officielle présidé par la Tunisienne Leila Toubel est composé par Lina Abyadh (Liban), Youssef Al Hamdan (Bahreïn), Falah Chaker (Irak), Abdelwaheb Mabrouk (Tunisie) et José Mena Abrantes (Angola).
Le programme des JTC présente également 31 pièces hors compétition dont 12 pièces du théâtre du monde, 4 pièces de théâtre amateur et 7 pièces de théâtre pour enfants et 8 spectacles de rue.
Le festival créé en 1983 continue son périple, en cette édition placée sous le signe de la fête, à travers une variété de spectacles répartis entre la Cité et plusieurs espaces de la capitale.
Le Sénégal est l’invité d'honneur en cette 23e session qui rend hommage à un théâtre notamment d'expression française et à une grande figure du Sénégal et du continent africain Léopold Sédar Senghor.