Le pétrole plonge à l'issue d'une semaine de pertes vertigineuses

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La crainte d’un regain du Covid en Chine pousse le pétrole à la baisse.

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Le pétrole accélérait son repli vendredi à l'issue d'une semaine de pertes vertigineuses, les investisseurs s'inquiétant d'un regain de cas de covid-19 en Chine, en plus d'un panorama économique mondial déprimé.

Vers 15H10 GMT (16H10 à Paris), le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain pour livraison en décembre perdait 3,91% à 78,45 dollars.

Son équivalent européen, le Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier 2023 baissait de 3,85%, à 86,32 dollars le baril.

"Les prix du pétrole continuent de reculer sur fond de perspectives économiques de plus en plus sombres et d'une recrudescence des cas de Covid en Chine", commente Craig Erlam, analyste d'Oanda.

"Le pétrole se dirige vers une perte hebdomadaire considérable" de 12% pour le WTI et de 10% pour le Brent "en raison de l'intensification des craintes liées aux sombres perspectives de la demande", estime Lukman Otunuga, analyste à FXTM.

La Chine, "le plus grand importateur de pétrole au monde, est confronté à son pire regain épidémique depuis des mois", souligne M. Otunuga.

La Commission nationale de la santé (NHC) a en effet fait état jeudi du plus haut nombre de nouveaux cas de coronavirus en Chine depuis avril.

Cette reprise des contaminations risque "d'entraîner de nouvelles restrictions et confinements, menaçant ainsi la demande dans la deuxième économie mondiale", poursuit M. Erlam.

Ainsi, côté investisseurs, "personne ne semble tenté de prendre des positions longues sur le pétrole avant le week-end" avec l'augmentation des cas de Covid-19 en Chine, note Stephen Innes, de SPI.

Le Brent a quand à lui frôlé le plancher des 85 dollars le baril vendredi. Les deux références mondiales du brut se rapprochent ainsi de leur niveaux de septembre, quand ils évoluaient à un plus bas depuis janvier.

Cela avait alors motivé la décision de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et leurs alliés (Opep+) de réduire drastiquement l'objectif de production de 2 millions de barils par jours pour novembre.

L'alliance s'était alors justifiée en arguant que les prix ne reflétaient pas les tensions actuelles sur l'approvisionnement mondial en brut.

Les prix, s'ils se maintiennent à ce niveau, pourraient "mettre à l’épreuve la patience" du groupe, selon Craig Erlam, qui pourrait ainsi procéder à de nouvelles coupes lors de la prochaine réunion prévue début décembre. (AFP)

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