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Plus de 1000 prisonniers palestiniens en grève de la faim
Environ 1300 Palestiniens détenus dans les prisons israéliennes ont entamé lundi 17 avril une grève de la faim collective, inédite depuis des années, à l'appel de Marwan Barghouthi, leader de la deuxième intifada condamné à la perpétuité, a indiqué un responsable palestinien.
« Environ 1.300 prisonniers palestiniens ont entamé une grève de la faim et ce chiffre pourrait augmenter dans les heures à venir », a déclaré à la presse Issa Qaraqee, chargé de la question des prisonniers au sein de l'Autorité palestinienne, cité par la presse.
« Selon les informations dont nous disposons pour le moment, 1.500 prisonniers refusent de se nourrir » pour dénoncer leurs conditions de détention, a de son côté déclaré à la presse Amani Sarahneh, porte-parole du club des prisonniers palestiniens, l'ONG qui fait autorité dans les Territoires occupés sur la question des détenus.
Le porte-parole de l'administration pénitentiaire israélienne Assaf Librati a affirmé que « 700 prisonniers ont annoncé hier (dimanche) leur intention d'entamer une grève de la faim ».
Lundi matin, a-t-il ajouté, l'administration menait des « vérifications pour voir combien de prisonniers refusaient effectivement de se nourrir car certains pourraient se borner à une grève symbolique et recommencer à manger ensuite ».
Librari n'a pas donné plus de détails, mais selon le club des prisonniers, « l'administration pénitentiaire a confisqué tous les biens qui se trouvaient dans les cellules des grévistes et a commencé à transférer des détenus grévistes vers d'autres prisons ».
Cette grève de la faim illimitée est lancée à l'occasion des célébrations de « la journée des prisonniers », observée chaque année par les Palestiniens depuis plus de 40 ans.
Elle faisait lundi matin la Une de l'ensemble des médias palestiniens alors que plus de 6.500 Palestiniens, dont 62 femmes et 300 mineurs (garçons et filles), sont actuellement emprisonnés par Israël.
Environ 500 d'entre eux sont sous le régime extrajudiciaire de la détention administrative qui permet une incarcération sans procès ni inculpation. En outre, 13 députés palestiniens, de différents partis politiques, sont emprisonnés.