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Quinze entreprises labellisées RSE par la CGEM
Le Label CGEM pour la Responsabilité Sociale de l'Entreprise (RSE) a été remis à quinze entreprises, lundi à Skhirat dans le cadre du Sommet international de la valorisation des déchets et le climat
Ce label de la Confédération générale des entreprises du Maroc a été ainsi attribué à Al Barid Bank, Chronopost, HC CDG, une entreprise spécialisée dans les services informatiques, Lydec, Sona Maghreb industries, SNEP, Société d’aménagement Zenata, Taqa Morocco et Transdev.
La CGEM a renouvelé l’octroi du label à Cosumar (Sunabel, Suta et Sucrafor), au groupe CMCP, spécialisé dans l’industrie du papier et du carton, la CMG, filiale de Managem, Lafarge Holcim Maroc, Phone group et Salam Gaz, chargé de l’emplissage du gaz naturel liquéfié.
Le Label CGEM pour la RSE est une reconnaissance solennelle du respect, par les entreprises marocaines, de leur engagement à observer, défendre et promouvoir les principes universels de responsabilité sociale et de développement durable dans leurs activités économiques et leurs relations sociales.
Une Commission Label RSE a été instituée par le Conseil d’administration de la CGEM tenu le 28 septembre 2006.
La souscription des entreprises à cette politique de responsabilité sociale renforce leur mise à niveau et accroit leur compétitivité. Elle constitue aussi une condition essentielle pour améliorer l’attractivité des territoires et encourager l’investissement direct étranger dans un contexte économique mondialisé. Elle est également de nature à contribuer efficacement au développement humain et à la lutte contre la précarité et la pauvreté.
Organisé par la CGEM et la Coalition pour la valorisation des déchets (COVAD), le Sommet international sur la Valorisation des Déchets et le Climat, labellisé COP22, a été marqué par trois panels animés par des experts et responsables du domaine de l’environnement, et l'intervention de Meriem Bensalah Chaqroun, celle de Moulay Hafid Elalamy ainsi que celle d'El Haité.
La CGEM appelle à une action urgente pour éviter un lendemain pénible
La présidente de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), Miriem Bensalah Cheqroun, a appelé, lundi à Skhirat, à agir rapidement en matière de valorisation des déchets, afin d'éviter un lendemain "trop difficile et trop coûteux". "Agir aujourd’hui et maintenant, car demain ce sera trop difficile et trop coûteux" au Maroc, où la production des déchets s’élève à 7 millions de tonnes de déchets, générant 7,5% des émissions de gaz à effet de serre (GES) du pays, a averti Bensalah qui s’exprimait à l’ouverture du Sommet international sur la Valorisation des déchets et le climat. Certes, "il est utopique de chercher à supprimer définitivement les déchets (…), il n’en reste pas moins qu’il est de notre rôle de chercher à atténuer leurs effets", a-t-elle dit, estimant qu’une action tardive sera plus compliquée avec une augmentation de la cadence de production des déchets à un rythme de 3,5% par an, exacerbée par la croissance démographique et les changements des modes de consommation. D’où la nécessité de réduire la production de ces déchets en consommant mieux et moins et de changer de paradigme en considérant les déchets comme des sous-produits, et même des produits, susceptibles de générer soit des intrants, soit de l’énergie, a souligné la présidente de la CGEM.
Au Maroc, où le taux de recyclage actuel des déchets ménagers est de l’ordre de 7% seulement et le gouvernement ambitionne d’atteindre un taux de 20% à l’horizon 2020, il est nécessaire d’entreprendre plusieurs actions, a fait observer Mme Bensalah.
Elle a, dans ce cadre, souligné l’importance d’une gouvernance partagée entre le secteur public et privé, d’une concertation permanente avec toutes les filières produisant les déchets et d’une taxation équitable, englobant tous les déchets, répondant au principe du pollueur-payeur et applicable aussi bien aux importations qu’aux produits locaux. Elle a également jugé nécessaire de mobiliser des financements pour dynamiser cette économie, d’avoir une adhésion de tous les acteurs (gouvernement, entreprises, organisations professionnelles, régions) et de valoriser le savoir-faire national sur le terrain. Selon la présidente de la CGEM, 7.000 personnes travaillent de manière informelle à la récupération des « déchets utiles » et ils ont besoin d’un cadre réglementaire clair et "d’un travail digne et reconnu".
Le Maroc a déployé une stratégie "globale et participative" pour aboutir à zéro mika, rappelle Elalamy
Le Maroc a déployé une "stratégie globale et participative" pour aboutir à zéro mika (sac en plastique), a souligné, lundi à Skhirat, le ministre de l'Industrice, du commerce, de l'investissement et de l'économie numérique, Moulay Hafid Elalamy. Le Maroc s'est engagé à bannir l'usage des sacs en plastique avec l'entrée en vigueur, le 1er juillet dernier, de la loi portant interdiction de la fabrication, de l'importation, de la commercialisation et de l’utilisation de sacs en matière plastique, a indiqué Elalamy qui qui s'exprimait à l'ouverture du Sommet international sur la valorisation des déchets et le climat.
Pour traduire cette loi dans les faits, le ministère de l'Industrie a mis en place un dispositif d'accompagnement des unités industrielles pour reconvertir leurs activités vers une production du plastique qui respecte les principes de l'environnement et du développement durable, a-t-il fait savoir, soulignant 'importance d'une gestion intégrée de la filière du plastique.
Des "matériaux jusqu'à présent importés seront aussi recyclés", a noté le ministre, ajoutant que l'écosystème de recyclage des déchets va permettre la création de plus de 24.000 emplois.
El Haité appelle à l’adoption de systèmes propres en matière de production industrielle
La ministre déléguée chargée de l'Environnement, Hakima El Haité, a appelé, lundi à Casablanca, à l'adoption de systèmes propres en matière de production industrielle en vue de garantir le droit des générations futures à la vie.
S’exprimant lors d’une conférence-débat de l'Union des Consuls honoraires accrédités au Maroc (UCHAM) sous le thème "De la COP 21 à la COP22: enjeux et défis", Mme El Haité a souligné que la 22è Conférence des parties à la Convention-cadre de l’ONU sur les changements climatiques (COP22), qui aura lieu du 7 au 18 novembre prochain à Marrakech, constitue une étape déterminante car elle permettra de passer à l’action et de concrétiser le processus de mise en œuvre de l’Accord de Paris.
Elle a également mis l’accent sur la nécessité de conjuguer les efforts de tous les acteurs œuvrant dans le domaine de l’environnement, notamment les responsables et les acteurs civils, en vue de démocratiser et généraliser l’information portant sur le volet environnemental pour sensibiliser aux défis climatiques auxquels fait face l’humanité et sur le rôle que tout un chacun peut jouer pour préserver les équilibres écologiques et les ressources naturelles.