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Royaume-Uni : La plateforme X face à l’exode de députés travaillistes
Les médias britanniques rapportent que plusieurs députés travaillistes ont pris d’assaut d’autres plateformes pour dénoncer la plateforme X pour « son rôle » dans la propagation de la désinformation
Londres - Des députés du parti travailliste, qui dirige le gouvernement britannique, ont quitté la plateforme X, accusée de propager des fake news durant les émeutes anti-étrangers qui ont secoué le Royaume-Uni la semaine dernière.
Les médias britanniques rapportent que plusieurs députés travaillistes ont pris d’assaut d’autres plateformes pour dénoncer la plateforme X pour « son rôle » dans la propagation de la désinformation ayant conduit à la vague de violences dans le pays.
Ces émeutes, les plus graves dans le pays depuis 2011, ont éclaté dans le sillage de l’attaque au couteau qui a coûté la vie à trois fillettes le 29 juillet dernier à Southport, nord-ouest de l’Angleterre.
Des rumeurs sur le suspect, présenté comme un demandeur d’asile musulman, ont été diffusées par d’influents comptes d’extrême droite sur les réseaux sociaux, conduisant à cette explosion de violence.
La police a dû dévoiler l’identité du suspect, Axel Rudakubana, un adolescent de 17 ans né à Cardiff dans une famille originaire du Rwanda.
Elon Musk, qui a acheté Twitter en 2022 et l’a renommé X, s’est retrouvé au cœur de la controverse depuis qu’il a suggéré, la semaine dernière, que les émeutes signifiaient que « la guerre civile est inévitable » au Royaume-Uni.
Musk a été critiqué pour ne pas avoir réprimé la désinformation sur la plateforme et pour avoir lui-même partagé des fake news.
Dans un article paru lundi dans le quotidien, The Guardian, Bruce Daisley, ancien cadre de Twitter, a indiqué que Musk devrait faire face à des sanctions et même à un mandat d’arrêt s’il continue de « semer le désordre en ligne ».
Les émeutes ont repoussé au-devant de la scène le débat sur la régulation des réseaux en Grande-Bretagne.
La loi sur la sécurité numérique, adoptée en octobre 2023, a été mise à rude épreuve lors des émeutes. Une profonde refonte de cette loi sera opérée pour prémunir la société des dangers des Fake News, a fait savoir le gouvernement.
Le pays compte aussi adapter les programmes scolaires pour mieux préparer les enfants à faire face à la désinformation et les théories du complot qui circulent en ligne.
« Il est plus important que jamais de donner aux jeunes les compétences nécessaires pour acquérir un sens critique de ce qu’ils voient en ligne », a indiqué dimanche la ministre de l’Éducation, Bridget Phillipson.