USA: Appel à retarder la vente d'avions F-16 à Ankara tant que Finlande et Suède ne sont pas autorisées à accéder à l'OTAN

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La vente d'avions F-16 à la Turquie, qui serait l'une des plus importantes ventes d'armes depuis des années.

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Washington  - Un groupe bipartisan de sénateurs a appelé le président américain, Joe Biden, à retarder la vente d'avions de combat F-16 à la Turquie jusqu'à ce que Ankara accepte d'autoriser la Suède et la Finlande à rejoindre l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN), rapporte jeudi la chaîne d'information CNN.

La lettre signée par les sénateurs a été adressée à Biden au moment où la Suède et la Finlande attendent que la Turquie approuve leur admission à l'OTAN, dont la Turquie est membre.

Des sources du Congrès ont précédemment déclaré à CNN que l'administration Biden s'apprêtait à demander aux députés d'approuver la vente d'avions F-16 à la Turquie, qui serait l'une des plus importantes ventes d'armes depuis des années.

Le groupe de 27 sénateurs a cependant écrit dans sa lettre adressée jeudi au locataire de la Maison Blanche que le Congrès "ne peut pas envisager un soutien futur à [la Turquie]", y compris la vente des avions F-16, tant que Ankara "n'aura pas achevé la ratification des protocoles d'adhésion".

"Le fait de ne pas ratifier les protocoles ou de présenter un calendrier de ratification menace l'unité de l'Alliance à un moment clé de l'histoire, alors que la Russie poursuit son invasion non provoquée de l'Ukraine", indique la lettre.

"Une relation de sécurité bilatérale productive et mutuellement bénéfique avec [la Turquie] est dans l'intérêt des États-Unis, et nous attendons la ratification par le gouvernement des protocoles d'adhésion à l'OTAN pour la Suède et la Finlande", soulignent les sénateurs.

La Finlande et la Suède ont officiellement demandé à rejoindre l'OTAN au printemps dernier, quelques mois seulement après le début de la guerre en Ukraine.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan avait alors affirmé qu'il rejetterait ces demandes, accusant les deux pays d'abriter "des organisations terroristes".

En juin dernier, la Turquie et les deux pays nordiques ont signé un mémorandum lors d'un sommet de l'Otan afin de répondre aux préoccupations d'Ankara en matière de sécurité, ouvrant ainsi la voie à leur adhésion éventuelle à l'alliance.

Pas plus tard que la semaine dernière, la Turquie a demandé le report d'une réunion prévue entre les trois pays.

Le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu, a indiqué, mardi dernier, que la Turquie ne peut, dans l’état actuel des choses, accepter l’adhésion de la Suède à l’OTAN, tant que ce pays n’aura pas mis en pratique les engagements pris dans le cadre du mémorandum tripartite Turquie-Suède-Finlande.

Cavusoglu a souligné que Stockholm est encore loin d’avoir respecté tous ses engagements.

"Si la Suède respecte ses engagements, nous pourrons discuter. Mais pour l'heure, il ne nous est pas possible de dire oui à son adhésion à l'OTAN", a-t-il affirmé.

Le dialogue entre Ankara et Stockholm s’est encore compliqué après qu'un extrémiste d'extrême droite a été autorisé par les autorités suédoises de brûler le Saint Coran près de l'ambassade de la Turquie à Stockholm.

 

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