BIDEN, UN OURS MALADROIT DANS LA COUR DE LA DIPLOMATIE MONDIALE - Par Gabriel Banon

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Après l’hubris néoconservateur de George W. Bush, les hésitations d’Obama, l’impétuosité de Trump, voici aujourd’hui, les graves maladresses de Joe Biden

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La France n’a pas les moyens de la première puissance mondiale, les États-Unis. Mais l’atome a relativisé les puissances militaires classiques, car devant une bombe atomique, l’armement conventionnel pèse peu.

La France est une puissance nucléaire et le nombre de bombes atomiques accumulées, n’épargne aucune puissance, fusse-t-elle la première, des dégâts catastrophiques de cette arme. Le général De Gaulle a compris la valeur et l’utilité de cette arme, qu’il a justement appelée : armement dissuasif.

Dans une alliance, fusse-t-elle avec Washington, l’égalité de traitement s’impose. Le gouvernement américain actuel souffre cruellement de l’absence d’un homme comme Henry Kissinger, un des rares américains à savoir ce qu’est une politique étrangère et qui sait ce que le mot Diplomatie veut dire. Il avait cette qualité cardinale : le respect des compagnons de route, appelés pompeusement les alliés, et les adversaires, qu’il ne sous-estimait jamais.

Biden a besoin d’un pays européen comme la France, pour lui éviter de continuer à accumuler les gaffes et des fiascos stratégiques​.

Si la « politique de grandeur » telle que la concevait le général de Gaulle consistait, pour la France, à compenser une perte de puissance par un verbe haut mais juste, un rejet de tout ce qui pourrait porter atteinte à la grandeur de la France et à sa posture éclairée, alors il convient de revenir rapidement à ces fondamentaux. 

Le monde doit désormais gérer un président américain problématique. Après l’hubris néoconservateur de George W. Bush, les hésitations d’Obama, l’impétuosité de Trump, voici aujourd’hui, les graves maladresses de Joe Biden.  A la base, est un désintérêt croissant des États-Unis pour ce partenaire, considéré lent et décevant : l’Europe. L’actuel patron de Washington est certes connu pour ses gaffes, mais c’était jusqu’à présent dans le registre de l’anecdote, pas dans celui du grand jeu diplomatique.

Trop de cow-boys entourent Joe Biden. Il devrait compléter ses équipes par des géopoliticiens reconnus, vraisemblablement d’origine européenne récente !

 Ces relations avec le Monde, ne devraient pas être basées seulement sur sa puissance militaire. Car, elle est toute relative. La première puissance militaire du monde, n’a jamais gagné les guerres qu’elle a entreprise : le Vietnam, une catastrophe, idem l’Irak, l’Afghanistan. La Corée a été une guerre inachevée. 

 Monsieur Biden, un peu de décence, s’il vous plait !