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De Mistura se soumet à la conspiration du régime algérien et oublie que le Sahara marocain est indivisible – Par Hassan Abdelkhalek
Le Roi Mohammed VI à Laayoune EN 2015 – ‘’Les provinces du Sud récupérées "sont au cœur de chaque citoyen marocain et font partie intégrante du territoire national depuis l'époque des Almoravides, en passant par l'ère de notre ancêtre sacré Moulay Hassan que Dieu ait leurs âmes." (Mohammed VI à Laayoune en mars 2002)
L'envoyé spécial des Nations Unies pour la question du Sahara, Staffan de Mistura, a abordé lors d'un briefing devant le Conseil de sécurité mercredi dernier l'initiative d'autonomie proposée par le Maroc en 2007 pour résoudre le conflit artificiel autour de la question du Sahara marocain. Cette initiative vise à permettre aux habitants de la région de gérer leurs propres affaires dans le cadre de la souveraineté nationale marocaine. Il a demandé au Maroc de fournir davantage d'explications sur la mise en œuvre de cette initiative.
Le plan de l'Algérie pour encercler le Maroc
Il aurait été raisonnable que l'envoyé onusien se limite à ce point, alors qu'il observait le soutien international massif à cette initiative. Cependant, il a révélé sa soumission à la conspiration du régime algérien en ressuscitant une proposition enterrée depuis plusieurs années, visant à diviser le Sahara. Cette proposition a pour but de fragmenter l'unité territoriale du Maroc et de l'empêcher de s'étendre vers l'Afrique, prétendant dans le même briefing que "la partition pourrait permettre la création d'un État indépendant dans la partie sud, tandis que le reste du territoire serait intégré au Maroc, avec une reconnaissance internationale de sa souveraineté sur cette partie."
De Mistura, par cette proposition, cherche à réaliser l'ancien plan de l'Algérie, qui vise à lui fournir un accès à l'océan Atlantique, à travers une entité séparatiste sous son contrôle dans la région de Dakhla Oued Eddahab, pour encercler le Maroc et le priver de sa profondeur africaine.
La conspiration du 5 août 1979
En réalité, notre pays fait face pour la troisième fois à une tentative de mise en œuvre du plan de partition, plan qu'il avait déjà rejeté avec force et détermination sous la direction de Sa Majesté le Roi. Ce plan a été proposé pour la première fois au début du conflit artificiel, lorsque le régime algérien a supervisé, le 5 août 1979, à Alger, la signature d'un accord entre les séparatistes du Polisario et la Mauritanie (dirigée par le colonel Mohamed Khouna Ould Haidalla). Cet accord stipulait que l'armée mauritanienne se retire de la région de Tiris al-Gharbia (Oued Eddahab). L’armée royale marocain a voué cette tentative à l’échec et les habitants de la région ont fermement fait face à cette conspiration, en dépêchant à Rabat les représentants des oulémas, dignitaires, notables et chefs de la région se sont rendus dans la capitale du Royaume le 14 août 1979, pour renouveler leur allégeance à feu Sa Majesté le Roi Hassan II, réaffirmant leur attachement à la marocanité et à l'unité du territoire national sacré. Quelques mois plus tard, Sa Majesté s'est rendu dans la région à l'occasion des célébrations de la Fête du Trône, confirmant ainsi l'échec des manœuvres des ennemis de l'unité territoriale.
Bouteflika propose la partition à la fin de 2001
La deuxième tentative de promotion du plan de partition est survenue le 2 novembre 2001, lorsque le défunt président algérien Abdelaziz Bouteflika s'est rendu à Houston, aux États-Unis, pour rencontrer l'ancien envoyé personnel de l'ONU pour le Sahara, James Baker. Il lui a proposé l'idée de partition afin de fragmenter l'unité du Maroc, confirmant ainsi l'opposition de l'Algérie au premier plan Baker, que le Maroc avait accepté pour résoudre le conflit artificiel.
Suite à la rencontre de Houston, le Secrétaire général des Nations Unies a confirmé officiellement dans son rapport soumis au Conseil de sécurité le 19 février 2002 le plan algérien contre l'unité territoriale du Maroc, annonçant que son envoyé personnel considère "que l'Algérie et le Front Polisario sont prêts à discuter et à négocier la partition du territoire comme solution politique au conflit du Sahara occidental."
Le territoire du Sahara est inaliénable et indivisible
Le Maroc s'est de nouveau opposé à ce plan, réaffirmant l'unité de son territoire. Sa Majesté le Roi Mohammed VI a présidé le 5 mars 2002 un conseil des ministres à Dakhla, suivi le lendemain d'un discours à Laâyoune, où il a affirmé que les provinces du Sud récupérées "sont au cœur de chaque citoyen marocain et font partie intégrante du territoire national depuis l'époque des Almoravides, en passant par l'ère de notre ancêtre sacré Moulay Hassan Ier, jusqu'à l'ère du père de la Marche Verte et libérateur du Sahara, feu Sa Majesté le Roi Hassan II, que Dieu ait leurs âmes."
Avec toute la force et la fermeté, Sa Majesté le Roi a déclaré dans le même discours que "le petit-fils du Roi libérateur Mohammed V et l'héritier du Roi unificateur Hassan II, que Dieu sanctifie leurs âmes, et le gardien constitutionnel de l'unité du Maroc, déclare en son nom et au nom de tous les citoyens que le Maroc ne renoncera à aucun pouce de son territoire saharien, qui est inaliénable et indivisible."
L'ONU a enterré le plan de règlement de 1990, car elle savait qu'il était inapplicable et a refusé de soutenir la proposition algérienne de partition du Sahara. Elle a appelé les parties à trouver une solution politique réaliste et consensuelle pour résoudre le conflit artificiel. Le Maroc a répondu à cet appel en présentant en avril 2007 son initiative d'autonomie, et le Conseil de sécurité a régulièrement qualifié les efforts du Maroc de sérieux et crédibles. L'initiative a gagné un large soutien international au fil des années, étant considérée comme la solution réaliste et équitable à la question du Sahara dans le cadre de la souveraineté marocaine.
Soutien international à l'initiative d'autonomie
Dans ce contexte, les États-Unis et la France, membres permanents du Conseil de sécurité, ont fini par reconnaitre la marocanité du Sahara, et la majorité des pays européens, notamment l'Allemagne et l'Espagne, ont exprimé leur soutien à l'initiative d'autonomie comme seule solution au conflit régional artificiel. Les pays frères arabes et africains ont également soutenu l'unité territoriale du Maroc. Cet appui s'est renforcé par l'ouverture de 29 consulats généraux à Laâyoune et Dakhla.
De Mistura n'a pas pris en compte cette tendance mondiale à résoudre le conflit sur la base de l'autonomie et, par sa tentative de remettre sur la table la proposition algérienne de partition il a cherché à anéantir tous les acquis de notre pays en matière de consolidation de son droit légitime et inaliénable à préserver son unité territoriale. Il a ignoré le fait que l'ONU avait rejeté cette proposition il y a 22 ans, et que la partition méprise l'avis des habitants des provinces sahariennes, qui affirment qu'ils sont une partie intégrante du Maroc uni. De plus, cela pourrait plonger la région du Nord de l'Afrique dans des conflits et des troubles dont elle est actuellement à l'abri.
Le Sahara est un et indivisible dans son appartenance au Maroc. Notre pays rejette aujourd'hui, comme il l'a fait il y a 22 ans, toute proposition visant à diviser le Sahara, et il ne s'engagera dans aucune discussion sur ce sujet, quelles que soient les circonstances, car cela vise simplement à fragmenter son unité et à servir l'agenda du régime algérien qui cherche à dominer toute la région.
Sa Majesté le Roi a affirmé dans l'un de ses discours que "le Sahara est une question d’existence et non une question de frontières. Le Maroc restera dans son Sahara et le Sahara restera dans son Maroc, jusqu'à ce que Dieu hérite de la terre et de ce qui s'y trouve." Il a également souligné dans son dernier discours à l'ouverture de la session législative que "la prochaine phase exige de chacun davantage de mobilisation et de vigilance pour continuer à renforcer la position de notre pays, promouvoir la justice de notre cause et contrer les manœuvres de nos ennemis."
Il n'y a d'autre voie pour le Maroc que celle de la vigilance accrue et de la mobilisation de ses capacités nationales pour enterrer définitivement le plan dangereux proposé par De Mistura au nom du régime algérien.
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