Culture
Parution de ''Tremblement de terre d'Agadir, récit d'une rescapée 1960-2020'' de Orna Baziz
Orna Baziz : "Une nuit superflue, celle d'un 29 février 1960, troisième nuit du Ramadan, veille du mardi gras, nouvelle lune du mois d'Adar! La ville dans laquelle le soleil brillait 365 jours par an s'est éteinte au 366e de l'année 1960.’’
Rabat - "Tremblement de terre d'Agadir, récit d'une rescapée 1960-2020" est un ouvrage de Orna Baziz qui vient de paraître aux éditions la Croisée des chemins.
En 385 pages, l'auteure relate, soixante ans plus tard, l'histoire de la ville d'Agadir et revient sur les témoignages des rescapées ayant survécu au tremblement de terre de 1960.
Dans son introduction, Mme Baziz explique l'importance de "commémorer de la manière la plus respectueuse possible le souvenir des sinistrés de cette catastrophe dont personne n'avait fait cas jusqu'à présent".
L'écrivaine introduit dans une première partie son histoire ainsi que celle de la catastrophe de la ville d'Agadir par une conversation avec sa première petite fille, curieuse de connaître le passé de sa grand-mère.
"Une nuit superflue, celle d'un 29 février 1960, troisième nuit du Ramadan, veille du mardi gras, nouvelle lune du mois d'Adar! La ville dans laquelle le soleil brillait 365 jours par an s'est éteinte au 366e de l'année 1960 : à 23 h 40 mn14 s la terre a tremblé à 6,7 sur l'échelle de Richter. Douze secondes ont suffi pour effacer une ville entière et engloutir une grande partie de ses habitants", lit-on sur la quatrième de couverture.
"Dans le monde entier on parle du bien vivre d'Agadir. Ville au grand défi de reconstruction et de renaissance, ville éclose au milieu de ses cendres, ville bénie de Dieu, ville maudite de Dieu. Agadir, ville de mes rêves et ville de mes cauchemars", ajoute-t-elle.
Dans la seconde partie du livre, recueillant plusieurs témoignages, Orna Baziz a cherché à vérifier chez d'autres rescapés l'impact de cette expérience traumatisante.
Cet ouvrage permet au lecteur de connaître les différentes histoires des rescapés à travers non seulement leurs témoignages mais aussi plusieurs photos datant de 1960 à 2020 présentes tout au long du livre.
Née Régine Riboh à Agadir,Orna Baziz, mère de quatre enfants, vit actuellement à Jérusalem où elle enseigna l'hébreu à l'Académie des Lettres. Auteure de nombreux articles en littérature, cultures et civilisations, elle publie plusieurs livres dont "Hagadat Agadir, récit d'une ville brisée", son premier ouvrage en hébreu sur le sinistre de 1960 à Agadir.