économie
La BAD sort un rapport sur les relations africaines du Maroc
Les relations entre le Maroc et l’Afrique s’intensifient et les échanges commerciaux entre le royaume et le reste du continent ne cessent de s'accroître ces dernières années, avec plus de 20%, soit plus de 1,5 milliard de dollars US, indique la Banque Africaine de Développement (BAD).
Dans une étude parue récemment sous l’intitulé : "Analyse de la politique commerciale du Maroc- Impact de la politique tarifaire du Maroc sur sa position de hub à destination du reste de l’Afrique", la banque démontre que le Maroc, qui a d’ailleurs tout juste retrouvé le giron de l’Union Africaine et qui vient de formuler sa demande d’adhésion à la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), poursuit son rapprochement avec les pays africains au sud du Sahara, sur les plans commercial, économique et diplomatique, dans l’ambition de se positionner comme un hub économique incontournable sur le continent.
Répartie en sept chapitres, l'étude fait suite à un premier volume également consacré à l’impact de la politique tarifaire du Maroc, mais au plan de sa compétitivité, lit dans une note de synthèse publiée sur le portail officiel de la BAD.
La publication offre ainsi, une analyse ciblée à travers laquelle sont passées au crible les politiques tarifaires à l’œuvre entre le Maroc et les autres pays du continent, afin de mieux cerner si ces politiques favorisent le développement de leurs échanges.
La BAD laisse constater, à ce sujet, que les échanges commerciaux entre le Maroc et le reste du continent ne cessent d’accroitre ces dernières années, notant que l’Afrique subsaharienne, avec son taux de croissance avoisinant 6,3 % en moyenne durant la décennie 2000 (record mondial après l’Asie), offre des perspectives économiques et un marché de plus en plus attractif.
Pour la Banque Panafricaine, « si les échanges demeurent faibles en valeur absolue, ils s'avèrent de forte intensité avec certains pays qui se révèlent donc des partenaires relativement importants pour le Maroc, à savoir le Sénégal, la Guinée équatoriale, le Ghana, l’Angola, la Guinée, la Côte d’Ivoire (à ce jour première destination du continent pour les investissements marocains), le Togo et l’Egypte ».
S’agissant des exportations du Maroc, 13 pays africains figurent parmi les 28 pays partenaires avec lesquels l’intensité des échanges est importante entre 2011 et 2013. Il s'agit de la Guinée, du Sénégal, de la Guinée équatoriale, de la Côte d’Ivoire, du Ghana, du Togo, de l'Angola, du Nigeria et de la Mauritanie en Afrique subsaharienne, et de la Tunisie, Algérie, Libye et Egypte en Afrique du Nord.
Côté importations, l’indice de ces échanges est supérieur avec 7 pays africains (sur les 22 pays partenaires).
A travers cette étude, la BAD laisse savoir que la réduction des droits de douane demeure un outil de politique commerciale capitale sur le Continent, estimant que si « l’on renégociait à la baisse les droits de douane appliqués par le Maroc comme par ses pairs africains (subsahariens surtout), sans doute que les échanges augmenteraient à leur tour, au profit des deux parties ».
Par ailleurs, une troisième publication à paraître ultérieurement s’attachera, quant à elle, à identifier les catégories de produits à l’exportation qui pourraient bénéficier d’une hausse des échanges commerciaux entre le Maroc et les autres pays africains, conclut la BAD.