économie
Le Maroc, premier pays non pétrolier dans la zone MENA à rejoindre le club des pays émergents
Le Maroc deviendra, au cours des prochaines décennies, le premier pays non producteur de pétrole de la région MENA à rejoindre le club des pays émergents, selon un rapport de la Banque Mondiale (BM) intitulé « Le Maroc à l'horizon 2040: Investir dans le capital immatériel pour accélérer l’émergence économique ».
Selon ce rapport, présenté mardi 16 mai à Casablanca par Marie-Françoise Marie-Nelly, directrice de la Banque mondiale pour les pays du Maghreb et Malte, le Maroc a réalisé des avancées incontestables au cours des 15 dernières années, tant sur le plan économique et social que sur celui des libertés individuelles et des droits civiques et politiques.
Ces avancées se sont notamment traduites par une croissance économique relativement élevée, une augmentation sensible de la richesse nationale et du niveau de vie moyen de la population, une éradication de l’extrême pauvreté, un accès universel à l’éducation primaire, un meilleur accès aux services publics de base et un développement considérable des infrastructures.
Grace à ces avancées, le Maroc a pu enclencher un processus de rattrapage économique vers les pays d’Europe du Sud (Espagne, France, Italie, Portugal), affirme le rapport.
Pour appréhender les voies d’un tel rattrapage, le présent mémorandum établit un diagnostic de la performance économique et sociale du royaume au cours des 15 dernières années avant de se projeter en 2040 et d’analyser les scénarios économiques qui permettraient de doubler le rythme actuel de convergence de l’économie marocaine vers les pays d’Europe du sud.
Le rapport présente ensuite les voies de politiques économiques ainsi que les circonstances en matière d’économie politique qui permettraient de réaliser un tel scénario vertueux de rattrapage économique accéléré.
Ce scénario repose sur une augmentation durable de la productivité de l’économie marocaine à travers une plus grande accumulation de capital immatériel.
Le rapport a été préparé par une équipe dirigé par Jean-Pierre Chauffour, économiste principal à la Banque mondiale sous la supervision du manager August Tano Kouame, et de Marie-Françoise Marie-Nelly.