PLUS OPTIMISTE QUE BANK AL MAGHRIB, S&P GLOBAL RATINGS ‘'RASSURE’’ UN MAROC ANGOISSÉ

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En maintenant une notation BB+ avec perspective stable conforte et réconforte un gouvernement que ses adversaires accusent, la plupart du temps à tort, d’expectative

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Le dernier rapport de S&P Global Ratings estime la croissance à 1,4% pour le Maroc en 2022 contre 0,8% pour Bank Al Maghrib (BAM) plus réaliste ou plus pessimiste, et place cette croissance au-dessus de 3,4% à horizon 2025. Même tonalité ‘’rassurante’’ quand il s’agit de l’inflation évaluée à 5,9% en 2022 contre 6,3% pour BAM alors que concrètement elle était à 8% en août. Selon Standard & Poor’s il faudra attendre 2025 pour la voir contenue graduellement à 2%. 

Ses prévisions pour le déficit budgétaire ne s’éloignent pas des celles de BAM, 5,6% en 2022 contre 5, 5% pour la banque centrale du Maroc. Là encore il faudra attendre 2025 pour voir ce déficit descendre graduellement de 1 à 1,5 point.

LES RAISONS D’DOUBLE B + LA NOTATION : LES RÉFORMES D’ABORD 

En maintenant une notation BB+ avec perspective stable, qui se situe dans la catégorie Non-investment
grade, speculative Spéculatif, cinquième dans une échelle qui en compte onze, conforte et réconforte un gouvernement que ses adversaires accusent, la plupart du temps à tort, d’expectative. Du rapport de S&P Global Ratings, le Cabinet Akhannouch retient sur le satisfecit qu’il accorde la mise en œuvre un programme de réformes structurelles, lequel devrait permettre une croissance économique plus inclusive et une réduction progressive des déficits budgétaire et du compte courant. 

Le rapport met également à l’actif du gouvernement la mise en place des mesures visant à alléger l’impact des pressions inflationnistes sur la population notamment dont la suspension des droits de douane sur le blé, la mise en place d'un dispositif de soutien aux professionnels du secteur du transport routier, le  plan d'urgence pour soutenir le secteur agricole et l’ouverture de crédits supplémentaires pour couvrir les charges de compensation.

Le Gouvernement a entamé la réforme du système de sécurité sociale afin d'étendre la couverture des soins de santé et des transferts sociaux, note encore S&P qui y la réforme fiscale et celle du secteur des entreprises publiques. Il retient aussi la mise en œuvre des réformes favorables aux entreprises visant à accorder la priorité aux investissements dans les énergies vertes, la digitalisation et la modernisation du cadre juridique, institutionnel et réglementaire.

DES PERFORMANCES AVEC MENTION ‘’BONNES’’

Enfin, le rapport de S&P Global Rating souligne les performances du gouvernement avec mention ‘’bonne’’. Il porte dans cette rubrique les exportations, la reprise du secteur du tourisme, la hausse des transferts des MRE, le niveau important des IDE et niveau adéquat des réserves de change 

Toujours au registre des performances on retrouve la préservation d’une structure favorable du portefeuille de la dette (plus de 75% de la dette du Gouvernement libellées en dirhams et moins de 25% libellées en devises assorties de conditions concessionnelles de surcroît) avec une exposition relativement limitée aux risques de taux d'intérêt, de refinancement et de change. Entre autres performances, on croise également la consolidation budgétaire progressive soutenue par la mise en œuvre des réformes. Des perspectives de croissance relativement solides soutenues par les réformes structurelles en cours et la transformation profonde de la structure de l’économie ne sont pas étrangères au ton globalement optimiste du rapport. Il précise aussi que cette transformation appuyée par un niveau important des IDE et l'expansion de la capacité d’exportation grâce, souligne-t-il encore, à la stratégie du gouvernement visant à promouvoir l'activité du secteur privé, la formalisation de l'économie informelle et la mise en œuvre des réformes socio-économiques.

 

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