Michael Keating : L’éradication du terrorisme parmi les défis les plus urgents en Somalie

5437685854_d630fceaff_b-

1850
Partager :

Le représentant spécial du secrétaire général pour la Somalie, Michael Keating, a préconisé, ce jeudi 24 mars devant le conseil de sécurité de l’ONU, une approche multisectorielle pour l’éradication du terrorisme, l’un des défis les « plus urgents » auquel est confronté le pays.

Cette approche multisectorielle basée sur une stratégie politique mise en œuvre par le gouvernement somalien, permettrait de vaincre les Chabab, a poursuivi Keating qui s’adressait aux 15 états membres.

L'appui aux opérations de la Mission de l'Union africaine en Somalie (AMISOM), la réforme du secteur de la sécurité somalien, la résolution des conflits locaux et l'extension de l'autorité de l'État permettront de priver les Chabab d'oxygène, a-t-il estimé.

Rappelant le vœu des Somaliens d'assumer leur propre sécurité, Keating a affirmé que les forces somaliennes étaient fragmentées, sous-financées et peu responsables. Un accord sur l'architecture de sécurité entre le gouvernement fédéral et les États fédérés serait une première étape essentielle vers la création de forces de sécurité bénéficiant de la confiance des Somaliens, a-t-il dit.

Il a, par ailleurs, mis en garde contre un retrait précipité de la Mission des Nations Unies en Somalie (AMISOM). Le représentant spécial a précisé qu'un accord sur l'architecture de sécurité permettrait en outre l'apport d'un « appui international plus cohérent », avant de rappeler que l'AMISOM et les troupes des pays contributeurs ne resteront pas indéfiniment dans le pays.

Un retrait précipité de la Mission serait néanmoins un désastre, a-t-il prévenu, en exhortant le conseil à trouver les fonds permettant le maintien de la Mission et un retrait obéissant à certaines conditions. L'objectif est d'assurer un niveau de sécurité suffisant d'ici à la tenue des élections de 2020, a-t-il dit.

Le représentant spécial a estimé que beaucoup restait encore à faire pour remédier à la situation « consternante » dans le domaine des droits de l'homme, marquée notamment par des attaques contre des journalistes et une augmentation des violences sexuelles.