Pour le fra?chement ?lu chef du gouvernement grec, Alexis Tsipras, ??la tro?ka, c?est fini??. Il engage le combat contre l?orthodoxie ?conomique europ?enne.
??Nous, nous ne reconnaissons ni le m?morandum ni la tro?ka
??. La d?claration de Georges Katrougalos, le nouveau ministre de la r?forme administrative en dit long. Le nouveau gouvernement grec entend bien se d?tacher des obligations impos?es par Bruxelles. Apr?s avoir remport? les ?lections l?gislatives, le parti de gauche radicale, Syriza, compte appliquer son programme. Avec un gouvernement tout entier tourn? vers le redressement ?conomique du pays. Parmi les promesses fa?tes au peuple grec, ils pr?voient de porter le salaire minimum de 580 ? 751 euros, remonter le seuil d'imposition ? 12 000 euros annuels, r?tablir le 13e mois de retraite pour les retraites inf?rieures ? 700 euros, ou bien offrir l'?lectricit? et des coupons d'approvisionnement ? 300 000 m?nages au moins.
Une politique ? des kilom?tres de celle souffl?e par l?Union Europ?enne. La note de Goldman Sachs r?sume le tout. ??Le foss? qui s?pare la philosophie ?conomique des deux camps est large dans bien des domaines (retraites, privatisations, fonction publique, march? du travail)??. Et les multiples d?clarations d?Alexis Tsipras pi?tinent la sacrosainte orthodoxie ?conomique europ?enne. Son ministre de la r?forme estime que
??ses pr?d?cesseurs ont inscrit toute leur action de r?forme dans le cadre des objectifs quantitatifs de r?duction de la fonction publique dict?s par la Tro?ka?
. Lui se d?clare???libre de
dessiner?seul les contours de la r?forme qu? [il croit] n?cessaire.??
. Du c?t? de Bruxelles, le pr?sident de l'ex?cutif europ?en, Jean-Claude Juncker, estime que
??des arrangements sont possibles, mais ils n'alt?reront pas fondamentalement ce qui est en place?. Autrement dit, il n?y aura pas de suppression de la dette grecque.
Et pour finir de se d?marquer de l?Eurogroupe, le nouveau gouvernement fait les beaux yeux ? la Russie. Il s?oppose aux sanctions adopt?es contre Moscou et pourrait gratifier Poutine de son veto. Le mauvais ?l?ve de l?Europe semble avoir plus d?un tour dans son sac.